Isabelle 15 ans, victime de porno vengeur

Par 03/09/2015 - 13:28 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:32

Isabelle, une adolescente de 15 ans est victime depuis quelques temps Revenge Porn, ou le porno vengeur. Le "Revenge Porn" c’est la diffusion d’images à caractère sexuel sans le consentement des personnes photographiées ou filmées, il est souvent effectué dans le but de nuire. Ce serait une ancienne copine qui pour se venger aurait diffusé la vidéo d'Isabelle; la mère de la jeune fille dit avoir porté plainte auprès des services de gendarmerie et de police.

    Isabelle 15 ans, victime de porno vengeur
La vie de la jeune Isabelle - 15 ans - a basculé il y a deux mois, lorsqu’une vidéo d’elle en plein ébats sexuels a été diffusée sur le web. Quelques jours avant la rentrée, ce sont des photos du même genre qui ont refait surface. La mère d’Isabelle, qui souhaite garder l’anonymat, a décidé de porter plainte et assiste impuissante à la souffrance de son enfant."Ma fille a perdu 10 kgs, elle a fait une tentative de suicide, là elle est suivie par un psychiatre"

En général, les victimes de Revenge Porn ne portent pas plainte et préfèrent - par pudeur - rester dans le silence comme a pu le constater Maitre Emmanuelle Bruche, avocate. "Il y a un côté honteux... ça ne va pas toujours en justice", indique t-elle avant de préciser qu'il y a des recours : "Il faut tout de suite, signaler à l'hébergeur qu'il y a une atteinte à sa vie privée, à son intimité, pour faire retirer les images qui sont diffusées. Après il y a plusieurs type de recours; le plus simple c'est d'aller au pénal."

Même si les plaintes sont plutôt rares en Martinique, le phénomène est bien réel. Peu de plaintes de cette nature sont recensées en Martinique, contrairement à l'hexagone où les choses commencent à bouger "ça commence à être pénalisé, les gens commencent à deposer plainte" complète Emmanuelle Bruche.

Les grandes firmes d’internet et de nouvelles technologies contre-attaquent elles aussi : Google, Twitter ou encore Microsoft ont annoncé il y a quelques mois plusieurs mesures permettant aux victimes de signaler et retirer toute image à caractère sexuel ayant été diffusé sans leur consentement.

Audrey Ollon et Clara Vincent