Le directeur général de l’Espérance mis en examen pour le meurtre de sa compagne

Par 09/02/2024 - 05:00 • Mis à jour le 10/02/2024 - 07:07

INFORMATION RCI. Depuis le 1er février dernier, Olivier Duplan, directeur de l’Espérance patronage Saint-Louis, est en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos. Après la piste du suicide, les enquêteurs pensent en réalité qu’il a pu tuer sa compagne, Sévérine Zanga, en juillet dernier.

    Le directeur général de l’Espérance mis en examen pour le meurtre de sa compagne
Le directeur est en détention provisoire.

L’information est restée discrète jusqu’à ce jour mais le directeur de la maison d'enfants à caractère social, l’Espérance patronage Saint-Louis, est en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos. Olivier Duplan, qui vient de passer sa 8ème nuit en prison, est mis en examen pour le meurtre de sa compagne.

Le 22 juillet dernier, Sévérine Zanga, 41 ans, était retrouvée, sans vie, dans une piscine au quartier Cap-Est au François. Les premiers témoignages évoquaient un suicide. L’enquête des gendarmes aurait contredit cette piste.

Les enquêteurs de la brigade de recherches n’ont rien lâché dès que cette affaire leur a été confiée. Car, dès le départ, de forts soupçons pesaient sur le compagnon de la victime, Olivier Duplan.

L’homme de 53 ans occupait depuis août 2022 les fonctions de directeur général de l’Espérance et, plus largement, de délégué des Apprentis d’Auteuil pour la zone Antilles-Guyane.

La famille ne croit pas au suicide

C’est en juillet 2023 que l’établissement a été informé du décès de sa compagne. Il était précisé qu’il s’agissait d’un acte délibéré de la part de cette femme qui travaillait également dans le social. 

Une thèse que la famille de la compagne n’a jamais acceptée. Selon nos informations, elle aurait même fait appel à un détective privé pour essayer de faire la lumière sur cette affaire entachée de zones d’ombres.

En août dernier, lors de la première garde à vue d’Olivier Duplan, les gendarmes n’auraient pu obtenir d’éléments probants ni d’aveu du quinquagénaire. Une information judiciaire était alors ouverte.

Selon nos sources, l’enquête aurait connu un rebondissement fin janvier grâce à un rapport. Et, au vu des éléments de ce dernier, l’étau se serait resserré sur le principal suspect. Les investigations auraient révélé qu’il ne s’agissait pas d’un suicide mais bien d’un meurtre.

Une discrétion du directeur qui interpelle

Le directeur de l’Espérance était placé une nouvelle fois en garde à vue il y a quelques jours. Difficile, à ce stade, de savoir s’il a pu livrer une version sur ce qui lui est reproché dans la mort de sa compagne.

Ce qui est certain, c’est qu’Olivier Duplan a été mis en examen pour meurtre sur conjoint ou concubin. Dans la foulée de sa présentation au juge d’instruction, il a été placé en détention provisoire le 1er février à la prison de Ducos.

Il y a quelques jours, le personnel de l’Espérance a été informé de l’incarcération de son directeur par un cadre, mais sans qu’aucun motif ne soit précisé.

Certains employés se souviennent qu’Olivier Duplan avait repris le travail assez rapidement en août dernier, après le décès de sa compagne. Il était resté plutôt discret sur cette affaire, comme si, précise un interlocuteur, rien ne s’était rien passé.

Une discrétion qui, aujourd’hui, fait beaucoup de bruit au sein de l’établissement.

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