Prise d’otages et forcené abattu, tout un quartier sous le choc au Lamentin

L’enquête se poursuit après la prise d’otage survenue ce samedi soir (28 juin), au Lamentin, qui a abouti à la mort du forcené, tué par la police.

L’homme d’une trentaine d’années, armé et défavorablement connu de la police, a été abattu alors qu’il retenait sa femme et leurs deux enfants dans une maison située chemin Beauvais, au quartier Dobert.

Ce dimanche matin, les policiers sont revenus sur place, dans la maison où s’est joué le drame.

Dans ce quartier très tranquille, c’est le choc au lendemain des faits. L’auteur de la prise d’otages, sa femme et leurs deux enfants de 2 ans et 1 mois vivaient depuis deux mois dans une maison assez retirée.

Même si les riverains rencontrés sont surpris par ce qu’il s’est passé, certains décrivent un comportement inquiétant de la part du mis en cause ces dernières semaines.

Des coups de feu

Le propriétaire du terrain, âgé de 80 ans, dit l’avoir entendu à plusieurs reprises tirer dans le quartier. Il était inquiet.

Il disait bonjour tous les matins. Hier matin, il m'a demandé un fruit à pain. Je lui ai dit que s’il en veut un, qu’il monte dans l’arbre pour le prendre. J’ai été secoué quand on m’a appelé pour me dire ça. Quand j’entendais qu'il tirait des coups de fusil, j'avais peur. Des fois, il allait au bord de la route, il tirait des coups de fusil ou bien derrière. La semaine dernière, il a tiré peut-être deux fois, je crois. Alors j'étais inquiet. Ça fait au moins quinze jours quand même que j’ai entendu le premier coup. Je ne pensais pas que c'était ça. Et puis après, je l'ai vu passer et puis j'ai entendu le coup. J’ai su que c'était lui.

Un autre voisin avait lui aussi entendu tirer dans le quartier.

Une première fois j’ai entendu un coup de feu et puis après, un deuxième. J’ai appelé un voisin pour lui demander ce que c’était. Il m’a dit que c’est un jeune qui est sorti près de la route. Il m’a dit qu’il avait sans doute un revolver parce qu’on n’a pas vu de fusil dans ses mains. Et le lendemain, dans la nature, j’ai entendu à nouveau deux coups de feu. C’était la semaine dernière. Mais hier, je n’ai rien entendu. C’est quand je suis sorti que la voisine m’a dit qu’il y a un problème. On m’a dit il y a une prise d’otages et qu’on a emmené le mort vers 22 heures.

A entendre ce voisin, d’ordinaire, c’est un quartier très tranquille.

Cela fait plus de 20 ans que je suis ici et je n’ai jamais connu de problèmes.

Deux enquêtes devraient être ouvertes après ces faits survenus ce samedi soir. Une sur les violences exercées par le forcené, une autre sur les circonstances dans lesquelles les policiers ont ouvert le feu.