Trois interpellations au CHUM : le préfet et le directeur de l'ARS condamnent les violences

Par 15/10/2021 - 16:58 • Mis à jour le 16/10/2021 - 09:44

Trois hommes sont en garde à vue ce vendredi après-midi (15 octobre 2021) après des incidents survenus à l'hôpital Pierre Zobda Quitman.

    Trois interpellations au CHUM : le préfet et le directeur de l'ARS condamnent les violences

La tension était vive sur le principal site du CHU de la Martinique ce vendredi après-midi. À la mi-journée, deux hommes ont d'abord été interpellés par les gendarmes. Il s'agit de deux brancardiers de l'hôpital de Mangot Vulcin. Selon nos informations, l'un des deux a tenté de s'introduire dans l'établissement sans présenter son passe sanitaire aux agents chargés du contrôle.

Les gendarmes qui lui ont demandé d'obtempérer auraient été pris à partie. Un incident justifiant la double interpellation par les forces de l'ordre.

Les heures qui ont suivi ont consisté en un face-à-face entre gendarmes et policiers d'un côté et syndicalistes et autres manifestants de l'autre. Durant de longues heures, les derniers ont exigé la libération des deux interpellés, empêchant à deux fourgons de gendarmerie de quitter le site. Néanmoins, de source policière, les deux mis en cause avaient déjà été exfiltrés discrètement de l'hôpital.

Parallèlement, la direction de l'hôpital a reçu brièvement une délégation de l'intersyndicale pour échanger sur ces arrestations.

 

Les gendarmes, quant à eux, ont pu se dégager de ce face à face tendu en déplaçant les barricades installées par les manifestants et en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Un troisième homme a été interpellé à la suite de ces incidents, cette fois-ci par les policiers. Les trois mis en cause sont désormais en garde à vue au commissariat de Fort-de-France.

L'arrivée de gardes mobiles en renfort un peu avant 16 heures a ajouté de la tension supplémentaire. Finalement, C'est vers 16 h 20 que gendarmes et policiers ont quitté l'hôpital. Du côté des forces de l'ordre, on déplore quatre blessés parmi les gendarmes et du matériel détruit. Des plaintes seront déposées pour les violences et les dégradations, prévient le commandement général de la gendarmerie de Martinique.

Stanislas Cazelles, préfet de Martinique et Jérôme Viguier, directeur de l'ARS, ont fermement condamné ces incidents qui interviennent en marge des protestations syndicales contre la mise en oeuvre du passe sanitaire à l'hôpital.

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