Un photo-montage à caractère sexuel secoue la mairie du Robert et la Martinique

Par 18/01/2016 - 17:44 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26

Une simple erreur d’inattention peut bouleverser la vie de plusieurs personnes. On y est avec cette affaire de mœurs qui secoue la mairie du Robert et le monde politique martiniquais. Une élue a envoyé une photo d’elle nue à son amant. Un amant qui est salarié de la commune dont elle est élue. La politique concernant le partage de fichiers compromettant de Facebook, What’sApp et des autres réseaux sociaux est remise en question. A quel moment débute l’atteinte à la vie privée ?

    Un photo-montage à caractère sexuel secoue la mairie du Robert et la Martinique
(Mise à jour avec corrections)

Un sujet de conversation revient avec insistance au Robert depuis quelque jours. Une élue a voulu envoyer une photo à son amant où on la voit nue et plus encore. Sauf qu’elle s’est trompée de destinataire. La photo a été partagée et très vite tout le monde était au courant et avait vu la photo.

Les cas de diffusions d’images ou de vidéos montrant des personnes dans des situations compromettantes sont assez récurrentes et "viralisent" très rapidement.


Mais alors, jusqu'à quel point doit-on partager de tels messages via internet ?

Peu de victime de ce cercle vicieux porte plainte. Elles ont trop honte ou elles méconnaissent le droit.

L’avocate Emmanuelle Bruch précise : « on peut porter plainte dès lors que des images ou des reproductions de son image ou de sa voix ou de ses attributs de personnalité sont publiées, reproduites ou partagées sans son consentement au public ».

Mais est-il possible de stopper un tel engrenage ? Selon Me Emmanuelle Bruch, les gens qui partagent ne se rendent pas compte de ce qu’ils font. Il faut qu’ils aient du bon sens et de l’empathie.

Sur un ton plus moralisateur, elle fait appel à l’éducation et au respect de chacun afin de ne rien partager afin d’aider la victime. Et pour appuyer son argumentation, elle rappelle que les gens qui partagent ces images compromettantes risquent la prison. Si vous décidez malgré tout de partager les fichiers vous encourez une amende de 45 000 euros et une peine d’emprisonnement d’un an.

Xavier Chevalier et Yvonne Guilon