Les professionnels de la filière gaz appellent à une consommation raisonnable
Antilles Gaz qui embouteille le gaz en Martinique a augmenté sa production en cette période de crise. Pourtant, il reste difficile de trouver du gaz butane chez les revendeurs. En cause, le comportement de certains usagés qui n'hésitent pas à stocker des bouteilles en grande quantité à leur domicile.
Le syndicat des transporteurs de matières dangereuses met en garde la population contre le danger de stocker trop de bonbonnes de gaz à son domicile.
Depuis l’entrée en vigueur du confinement en Martinique, les bouteilles de gaz vendues dans les 450 points de vente agréés sur l’île, s’envolent comme des petits pains. Les bonbonnes sont désormais devenues une denrée rare.
Antilles Gaz et les transporteurs sont sollicités chaque jour pour renflouer les stocks. L'usine qui s'occupe de la mise en bouteille a même augmenté sa production journalière de 3000/3500 bonbonnes à 4000 bonbonnes de 12,5 kg. "
La hausse est bien entendu causée par le confinement et les besoins plus importants dans les foyers où l’on cuisine plus, sachant que les restaurants, fast foods et autres enseignes de plats à emporter sont fermés. "Les gens arrivent dans les stations et chez les dépositaires et ils prennent 5 à 6 bouteilles de gaz", déplore Raphaël Bordelais, secrétaire général du syndicat des transporteurs de matières dangereuses.
Il n'en demeure pas moins que conserver en excès ces bouteilles de gaz à la maison peut être très dangereux. Un danger accru par la présence des enfants sur place. Les risques d’explosion et d’intoxications sont réels. "Quand c'est stocké en grande quantité, c'est une bombe que vous avez à la maison. L'usine n'est pas un site Seveso pour rien. Nous demandons aux gens de ne pas stocker du gaz. Il y a une vingtaine de camions qui sortent tous les jours pour livrer les points de vente", assure Raphaël Bordelais.
