Projet Essainia : collecter les fosses septiques pour sauver l’écologie

Par 15/03/2017 - 20:30 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:53

Le projet Essainia va débuter au mois de septembre 2017. Des plateformes vont collecter les déchets des fosses septiques pour les traiter puis les réutiliser. Grâce à ce projet, les déchets ne finiront plus dans la nature ou dans la mer. D’après les concepteurs du projet c'est une avancée importante pour l’écologie de la Martinique.

    Projet Essainia : collecter les fosses septiques pour sauver l’écologie
La présentation du projet Essainia a eu lieu mardi 14 mars 2017. C’est un projet de traitement et de valorisation de la boue et des matières de vidanges provenant des systèmes d’assainissement non collectifs. Autrement dit des fosses septiques.

Le projet Essainia est né en 1996 mais a réellement commencé en 2012, au moment où il était question de fermer le site de La Trompeuse.

Selon Jean-Marc Ampigny, gérant de la société Essainia, son projet est une avancée importante.



Les pouvoirs politiques comme la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), et l’Office Départemental de l’Eau (ODE) soutiennent le projet.

Selon Benoit Lacroix, le coordinateur entreprise à l’ADEME participer à ce projet était une évidence.



Trois plateformes de traitement de ces déchets vont être créées sur le territoire du Cap Nord et de la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud.

Les ordures collectées devraient être ensuite transformées en compost et l’eau réutilisée pour laver les camions ou pour le nettoyage des canalisations.

Les travaux concernant la première plateforme ont déjà débuté. La fin est prévue d’ici à septembre 2017. Joseph Peraste, le maire du Marigot, est fier d’accueillir la première plateforme de l’île.



Lors de sa mise en service, elle recevra tous les camions qui auront collecté des déchets dans les communes du Nord de la Martinique.

Les objectifs de cette initiative sont multiples selon les porteurs du projet. Tout d’abord écologique : multiplier par trois le taux de prise de boue pour réduire les rejets nocifs dans l’environnement.
Mais aussi économique : pour les entreprises offrir plusieurs centres au plus près des zones de pollution pour augmenter les rotations et donc la rentabilité.

Eric Jeanne, vidangeur à Elite Assainissement, au Saint Esprit voit d’un très bon œil ce nouveau projet qui va selon ses dires simplifier un travail très fatiguant.



Xavier Chevalier et Hanna Roseau