Quand les maladies tropicales négligées (MTN) s’invitent au dernier sommet du G7

Par 10/06/2015 - 20:13 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:35

Le sujet est peut-être passé inaperçu lors du récent sommet du G7 au Château d’Elmau, en Allemagne. Et pourtant, outre le dossier du changement climatique, la Santé et les maladies tropicales négligées étaient bien inscrites à l’agenda officiel du sommet. A cet égard, plusieurs experts et chercheurs du monde entier avaient adressé une lettre ouverte aux chefs d’Etat et de gouvernement du G7. Parmi ces experts, André Yébakima, l’entomologiste et spécialiste de la lutte contre le vecteur de la dengue en Martinique.

    Quand les maladies tropicales négligées (MTN) s’invitent au dernier sommet du G7

« Nous voulons aussi nous engager à une meilleure coordination dans la recherche » dans le domaine des maladies tropicales négligées (MTN).

L’ambition était clairement affichée dans l’agenda mis à l’ordre du jour du sommet du G7 par sa présidente, la chancelière allemande Angela Merkel. Elle faisait suite à une lettre ouverte initiée par des « collègues américains » et formalisée lors d’une réunion d’un groupe de travail de l’OMS Afrique en février dernier à Brazzaville, selon le docteur André Yébakima.

Bien connu en Martinique, cet entomologiste médical est le spécialiste de la lutte anti-vectorielle dans nôtre île où il œuvre à l'éradication de l'Aedes Egypti, le moustique vecteur de la dengue. Avec de nombreux experts, il a signé cet appel au G7. Pour André Yébakima, cette lettre ouverte avait un triple objectif.

D’abord la sensibilisation des décideurs à ces maladies tropicales. Il s'agissait également d'obtenir d'eux plus de moyens financiers pour atteindre l’objectif fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé. En l’occurrence, qu’on ait une bonne maîtrise de la plupart de ces maladies tropicales négligées au cours de la décennie 2020-2030.
Enfin le troisième objectif, la mobilisation, grâce à des moyens financiers conséquents, des nouvelles technologies (information, bio-technologie etc…) pour essayer d’accélérer la mise au point de médicaments voire de vaccins, pour la vingtaine de maladies en question dont la dengue, le chikungunya, la maladie du sommeil en Afrique et la maladie du Chagas en Amérique du Sud.