[VIDEO] Invasion d’iguanes rayés sur la plage du Lido à Schoelcher
Après la diffusion d'une vidéo cette semaine sur les réseaux sociaux, le parc naturel de Martinique est intervenu pour capturer plusieurs spécimens d’iguanes rayés, espèce invasive qui menace la biodiversité et particulièrement l’iguane endémique des Petites Antilles. Sa présence pose aussi des problèmes sanitaires.
![[VIDEO] Invasion d’iguanes rayés sur la plage du Lido à Schoelcher](https://rci.fm/sites/default/files/2024-02/7b5fc929-fc10-4e82-aaf7-bd73099531ec.jpg)
Les iguanes rayés se sont installés sur la plage du Lido à Scholecher. Dans une vidéo diffusée cette semaine sur les réseaux sociaux, des dizaines d’iguanes courent sur la plage et des femelles sortent de trous formés dans le sable.
Elles sont, en réalité, en train de creuser leur nid sur la plage. En pleine saison de ponte, les femelles tentent de trouver un endroit propice pour y laisser leurs œufs.
Mais, suite à la diffusion de la vidéo, une équipe d’agents du Parc naturel de Martinique est intervenue en milieu de semaine et a procédé à plusieurs captures.
Une prolifération discrète
Sur place ce jeudi, malgré le passage de la brigade d’intervention qui a un peu assaini la plage, d’autres iguanes rayés continuaient à creuser des trous non loin des baigneurs plutôt amusés. Certains s’amusant même à les photographier.
Selon le Parc Naturel de Martinique, l’iguane rayé, l’espèce envahissante continue de proliférer discrètement. Chaque année, les captures sont de plus en plus nombreuses. Ce qui pose un vrai problème pour la biodiversité puisqu’il menace l’autre espèce d’iguane qui, elle, est endémique à la Martinique.
Des problèmes aussi pour l'homme
Marcel Bourgade, responsable de la brigade d’intervention contre les espèces exotiques envahissante du Parc naturel de Martinique, explique en quoi la présence de l’iguane rayé est problématique pour l’homme mais aussi en quoi sa cohabitation avec l’iguane endémique est inquiétante et particulièrement surveillée.
C’est une espèce qui, en milieu urbain, devient un problème puisqu’elle fréquente les lieux où il y a des rats, avec des risques de bactérie. Cela pose un problème sanitaire déjà. Il y a aussi un problème de galeries que l’iguane rayé creuse sous les maisons et cela peut créer une certaine fragilité sous les édifices et ça a déjà fait des dégâts dans d’autres pays à ce niveau-là. Il y a aussi des problèmes de déjection dans les gouttières et enfin, les iguanes peuvent aussi mordre si on les attaque
Pour Marcel Bourgade, les autorités concernées ont trop attendu pour agir quand l’iguane rayé était encore cantonné sur Fort-de-France. Désormais, la lutte est plus complexe puisqu’il s’est répandu hors de la ville et répandu dans plein de coins différents.
L’autre crainte, comme cela s’est déjà produit en Guadeloupe, c’est de voir une hybridation avec l’iguane endémique de Martinique -aujourd’hui principalement localisé sur l’îlet Chancel – et d’entraîner sa disparition.
À ECOUTER Le reportage sur place de Fanny Séguéla
