Affaire Aude Jean-Alexis : des témoins indiquent l’avoir vue le matin de sa disparition
Pour l’avocat de la défense, Me Ursulet, c’est un rebondissement capital. Hier (jeudi 14 septembre), au 2ème jour du procès de Patrice Monthieux, des témoins ont expliqué avoir vu la jeune femme dans le bourg de Rivière-Salée, aux environs de 10h. Soit après que l’accusé l’ait prise en stop
« Il faut se battre pour avoir la vérité ! ». Une phrase insistante lancée à la volée par Maître Alex Ursulet, au deuxième jour du procès du meurtrier présumé d’Aude Jean-Alexis. À la barre, l’avocat de Patrice Monthieux a interrogé un Saleen qu’il considère comme un témoin-clé et crucial pour prouver l’innocence de son client.
Cet homme aurait vu Aude Jean-Alexis le mercredi 15 novembre 2017, vers 10 heures. Il l’aurait aperçue en train de se rendre dans un magasin de chaussures à Rivière-Salée. Un témoignage sur lequel il était initialement revenu en parlant finalement du jour précédent sa disparition.
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Il se serait par la suite rétracté car les enquêteurs lui auraient montré que son témoignage ne coïncidait pas avec le pointage réalisé sur son lieu de travail et avec celui celui d’Aude, Jean Alexis. Devant les jurés, ce jeudi, lui demandant si quelqu’un avait fait pression sur lui, le témoin répond par la négative mais assure qu’il avait douté tout de même de lui.
Un témoin formel
Maître Alex Ursulet lui redemande s’il pense toujours avoir vu Aude Jean-Alexis le mercredi. Cet homme qui affectionnait la jeune femme et était attiré par elle, confirme alors l’avoir bien vue ce mercredi 15 novembre à 10h.
L’avocat de l’accusé adopte ensuite la même posture avec un autre témoin qui, lui, soutient être formel. Selon ses dires, Aude Jean Alexis était bien dans le bourg de Riviere-Salée ce jour-là en milieu de matinée.
Des témoignages qui mettent à mal la thèse selon laquelle Patrice Monthieux serait le dernier à avoir vu la jeune Martiniquaise, montée dans son véhicule pour un stop. Depuis le début, l’accusé conteste d'ailleurs être l’auteur de la séquestration et de la mort supposée d’Aude Jean-Alexis, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Le procès se poursuit jusqu’à mercredi prochain (20 septembre). Hier, la Cour a examiné la personnalité du mis en cause et est entrée dans son intimité, y compris sexuelle.
Démarrée ce mercredi, cette affaire réunit de plus en plus de monde dans la salle d’audience de la cour d’Assises.
