Affaire de l’hôtel Batelière : Ralph Monplaisir condamné à une faillite personnelle
L’ancien actionnaire de l’hôtel Batelière, Ralph Monplaisir, a été condamné le 15 mai dernier, par le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France à une faillite personnelle pour faute grave de gestion. Il a interdiction de gérer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise ou toute personne morale pendant 5 ans.

Quatre mois après la confirmation de la liquidation judiciaire de l’hôtel Batelière et la cession de l’établissement au groupe Karukéra (Creole Beach) et à la SARL Casbat-Groupe Cogit, le dossier connaît un nouveau rebondissement judiciaire.
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a condamné Ralph Monplaisir, président de la SA Caraïbes Investissement et ancien actionnaire de l’hôtel, à une faillite personnelle.
Interdiction pendant 5 ans
Selon les éléments retenus par le tribunal, Ralph Monplaisir aurait continué à signer des devis et à engager des dépenses au nom de la société, alors qu’un administrateur judiciaire avait déjà été désigné dans le cadre de la procédure de redressement.
Ces actes ont été réalisés après le premier jugement du 18 octobre de liquidation, sans en informer l’administrateur et alors que certains créanciers n’étaient plus réglés depuis plusieurs mois.
Le jugement prononcé le 15 mai interdit à Ralph Monplaisir de gérer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise ou personne morale pendant une durée de cinq ans. Il s’agit d’une sanction lourde prévue par le droit commercial à l’encontre des dirigeants reconnus responsables de fautes graves dans la gestion d’une entreprise.
Une décision immédiate
C'est le procureur de la République qui a saisi le tribunal. Pour la juridiction, le chef d'entreprise a volontairement fait obstacle à la procédure en cours, en pleine connaissance du fonctionnement du monde des affaires.
Bien que Ralph Monplaisir dispose de la possibilité de faire appel, la condamnation est immédiatement applicable, puisque le tribunal a prononcé l'exécution provisoire.
Contactés par les journalistes de RCI, ni Ralph Monplaisir, ni son avocat Dorval Lodéon, n’ont souhaité commenter la décision.
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