Affaire du Touloulou : une journée consacrée à l’analyse de la personnalité des deux accusés

Par 07/02/2023 - 21:55 • Mis à jour le 10/02/2023 - 09:59

5ème jour du procès en appel de Johann Marie-Magdelaine et de Richard Blanchard devant la Cour d’assises de Fort-de-France. Une journée dédiée à l’analyse de la personnalité des deux accusés, jugés pour meurtre et tentative de meurtre lors de la fusillade au restaurant Le Touloulou à Sainte-Anne en 2014

    Affaire du Touloulou : une journée consacrée à l’analyse de la personnalité des deux accusés

Une fusillade aussi violente avec autant d'armes, c'est inédit. Aussi, à l'absence notable des témoins s'ajoutent des difficultés techniques pour établir des connexions à distance afin d'interroger les experts en psychiatrie qui ont réalisé les profils psychologiques des accusés. Enfin, plus rare et étrange, le directeur de l'enquête de l'époque, interrogé ce matin (mardi 7 février 2023), n'a aucun souvenir des éléments de l'affaire. " C'est une honte !" lancent les avocats de la défense.

En ce qui concerne la personnalité des accusés, ce sont des profils peu similaires. Les deux individus ont de nombreuses mentions sur leur casier judiciaire et des parcours familiaux totalement différents. Maitre Constant, avocat de la défense, décrit Richard Blanchard comme un sujet anxieux avec un profil professionnel et familial marqué par des ruptures et des manquements: 

Richard Blanchard n'aime pas qu'on en parle, mais c'est une vie de rupture. La rupture entre ses parents. La rupture quand son père est arrêté alors qu'il va être après mis hors de cause; ce qui entraîne que Blanchard fait sa première infraction puisqu'il décide de brûler la voiture de la personne qu'il estime être responsable de cela. Personne, qui est un gendarme. Il faut le dire. Un gendarme qui a dirigé l'enquête contre son père. Il y a la rupture après, quand il se retrouve dans un centre éducatif renforcé où il est frappé par des éducateurs. Donc il est certain que c'est une série de ruptures. Et après le centre éducatif, il est lâché dans la nature en France, qu'il ne connaît pas. Et on se dirige à ce moment-là dans toute une série d'infractions. Il sort de prison, il rentre en prison et il sort de prison. Aujourd'hui, il a 35 ans, il a passé plus de la moitié de sa vie en prison.


Quant à Johann Marie-Magdeleine, il ne serait pas influençable et n'aurait pas de pathologie psychologique.

Les accusés seront entendus demain matin (mercredi 8 février) à partir de 8h00. Le verdict initialement prévu ce jour, pourrait être rendu jeudi 9 février 2023. 

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