Assises : 4 jeunes à la barre

Par 28/04/2015 - 13:21 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:36

Un nouveau fait-divers sanglant est porté devant la cour d’assises de Martinique ce mardi. 4 jeunes comparaissent pour extorsion et tentative d’extorsion suivie de violences ayant entraîné la mort du jeune Christophe Marie-Sainte le 27 avril 2013 au quartier Bois-joli (Gros-Morne). L’infraction de meurtre initialement retenue a fait l’objet d’un non-lieu partiel. La victime qui était âgée de 26 ans a été tuée d’une balle dans la tête. Le procès est prévu pour durer 4 jours. Les accusés sont âgés de 29 à 21 ans, 2 comparaissent libres.

    Assises : 4 jeunes à la barre
"Cela ne devait pas se dérouler ainsi…Nous devions organiser la vente d’un fusil, mais en fin de compte, nous aurions tout récupéré argent et arme.Je n’ai à aucun moment voulu faire de victime, le coup est parti tout seul…" Voilà en résumé les mots de Joseph Plancel, l’auteur du coup de feu mortel.

De façon très laconique, il va raconter comment s’est organisée cette fausse vente d’armes - mais véritable guet-apens - qui a mal tourné. Lui, qui sortait de prison concède avoir accepté la proposition d’Alwin Beaumont; ce dernier absent des lieux du drame est pourtant présenté comme l’instigateur de ce plan... Celui qui a recruté l’équipe qui a distribué les rôles et qui leur a donné l’arme. Aujourd’hui, il sera à la barre afin de préciser lui-même son niveau d’implication.

En ce qui concerne les deux autres accusés qui comparaissent libres, Jean-Daniel Bellerophon et Jonathan Amidal, ils ont toujours expliqué qu’ils avaient eu des rôles secondaires… Impliqués dans le scénario initial, ils se sont finalement retrouvés en marge de l’action principale. Il apparaît de surcroit que les accusés connaissaient la victime depuis l’enfance (pour certains) ou se fréquentaient au Gros-Morne.

La requalification des faits en violence ayant entraîné la mort démontre que le parquet est conscient que ces jeunes voulaient faire "un coup" comme ils disent, et se répartir les fruits du braquage... mais la présence d’une arme et donc la mort d’un jeune a changé le cours de l’histoire.

Audrey Ollon et Cédric Catan