Assises : le principal accusé du meurtre de Daniel Duville entendu à la barre

Par 10/11/2022 - 19:52 • Mis à jour le 11/11/2022 - 06:41

Le procès pour le meurtre de Daniel Duville, tué par balles devant le Maximus en 2019, se poursuit. Lors de cette troisième journée d’audience aux assises, les médecins légistes, la mère de la victime et le meurtrier présumé ont été entendus.

     Assises : le principal accusé du meurtre de Daniel Duville entendu à la barre
Photo d'illustration

Cette troisième journée d’audience était chargée ce vendredi 11 novembre au tribunal de Fort-de-France. Et ce matin, ce n’est pas sans émotion que la mère du jeune homme, tué par balle en 2019 devant une boite de nuit, a témoigné. 

Une famille anéantie

Daniel était très serviable, mon fils me manque. J’aurais aimé qu’il revienne, mais c’est impossible, dit la mère de la victime toujours meurtrie.

À travers des sanglots étranglés et avec la gorge nouée, la mère de Daniel Duville explique pourquoi son autre fils, témoin le soir du meurtre, ne peut pas venir témoigner à la barre, car il est anéanti. La mère a également témoigné d’une certaine agressivité lors de ce procès. Sa famille ferait l’objet de regards menaçants dès que les forces de l’ordre ne sont plus présentes. Avant elle, ce sont les médecins légistes qui se sont exprimés. 4 plaies par balle ont été retrouvées sur le corps de la victime. Une blessure létale a traversé la veine fémorale de la cuisse. L’autopsie révèle que le jeune homme a pu tenir un instant, le temps qu’une hémorragie le paralyse.

Un accusé qui n'aurait rien à se reprocher 

Dans l’après-midi, c’est le meurtrier présumé, Cédric Chaillot, qui a été entendu pendant près de 2h30 à la barre pour s’expliquer sur le soir du drame.

On voulait me couper la tête, on a fait une enquête à charge, dit-il.

L’accusé confirme avoir fait usage d’une arme, car Daniel Duville avait porté la main sur sa chaine. Selon lui, il n’avait aucun différend avec cet homme qu’il ne connaissait pas, mais avait tiré à deux reprises vers le sol. Il réfute avoir voulu le blesser, ni même le tuer. Face au président de la cour, il perd pied quand on évoque le bijou.  « Personne ne pose sa main sur ma chaine. En Martinique des gens meurent pour ça », lance-t-il. Le magistrat le reprend en disant : « C’est pour cela qu’est mort Daniel Duville ».

À tour de rôle, les parties civiles, puis le ministère public ont bousculé Cédric Chaillot afin qu’il dise la vérité. Ce dernier campe sur sa position : il n’est pas l’auteur des coups mortels. Maitre Eddy Arneton, à son tour, interroge son client sur la légende de grand criminel et notamment la plainte judiciaire qui a fuité. Point après point, la défense a tenté de reprendre la main dans ce procès avec les déclarations approximatives de Cédric Chaillot.

L’audience reprendra lundi 14 novembre à 8 heures.

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