Carry'b Diet Food : quelle sera la décision du tribunal mixte de commerce ?

Par 22/09/2015 - 13:13 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:31

Le dossier de Carry'b Diet Food sera traité aujourd'hui mardi devant le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France. Cette entreprise ambitieuse devait être la 1ère société des antilles française à fabriquer des plats cuisinés et diététiques à partir de produits locaux. La structure avait été inaugurée lors de la semaine de l’industrie en mars 2013. Le projet avait bénéficié d’importantes subventions régionales et européennes mais quelques mois après son lancement, la structure avait brutalement cessé son activité, laissant derrière elle des ardoises très conséquentes.

    Carry'b Diet Food : quelle sera la décision du tribunal mixte de commerce ?
L'audience de ce mardi est très attendue par les entreprises créancières ! En effet, la société Carry'b Diet Food affiche d'énormes factures à l’encontre de ces prestataires qui ont effectué les travaux de gros-œuvres ou encore d’électricité, les sommes - astronomiques - sont comprises entre 70 000 et 200 000 euros. Une fortune pour ces petits patrons qui attendent aujourd’hui des réponses. Tous croyaient pourtant en ce projet qui a bénéficié de fonds régionaux à hauteur de 170 000 euros, de fonds européens de près de 700 000 euros et de 200 000 euros de la part d'une société d’investissement. Quand on rajoute un prêt personnel de l’actionnaire majoritaire, on arrive à une enveloppe de 1 500 000 euros pour monter le projet et lancer l’aventure.

Pour rappel la société a fonctionné quelques temps - 6 à 9 mois tout au plus - mais très vite les soucis se sont accumulés. Face à un carnet de commande vide, les 18 salariés ont été licenciés au fur et à mesure. Certains d’entre-eux réclament encore des salaires non-payés. Le matériel de production a même été récupéré par le vendeur, faute de paiement. Aujourd’hui nombreux sont ce qui se demandent encore où sont passées les subventions régionales et européennes.

La dirigeante que nous avons pu joindre au mois de juin dernier n’a jamais souhaité s’exprimer sur le sujet. Voyons à présent si cette audience devant le tribunal mixte de commerce apportera des informations et éclairages sur ce dossier.

Audrey Ollon et Cédric Catan