Deux martiniquaises, surveillantes à la prison de Meaux, percutées par une voiture

Par 17/01/2016 - 20:54 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26

Les deux surveillantes de prison délibéremment percutées dimanche 17 janvier 2015 sur le parking du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) par une berline sont originaires de Fort-de-France. Si Suzelle Elimort a été bousculée et est légèrement blessée à la cuisse, sa collègue Jannik Damas a, elle, été traînée sur plusieurs mètres par la voiture et son pronostic vital était engagé, selon la procureure de Meaux.

    Deux martiniquaises, surveillantes à la prison de Meaux, percutées par une voiture
(Mise à jour 17/01/2016 à 17:25 avec modifications sur l'identité des victimes)

Deux martiniquaises Jannik Damas et Suzelle Elimort, surveillantes de prison à Meaux ont été délibéremment percutées, dimanche matin sur le parking du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin par une berline.

Les deux surveillantes dont l'identité nous a été confirmée par un syndicat de gardiens de prison et par des proches de la famille ont été renversées par surprise et par derrière par une voiture qui semblait les attendre dans l'obscurité en cette période de l'année. Les faits se sont produits entre 7h15 et 7h30.

Suzelle Elimort, 37 ans, a été bousculée et est lègèrement blessée à la cuisse, a expliqué la procureure de Meaux. En revanche, Jannick Damas, une femme de 56 ans, a été traînée sur plusieurs mètres et son pronostic vital était engagé selon la magistrate. De son côté, un responsable de l'UFAP, l'Union fédérale autonome pénitentiaire, précisait que Jannick Damas avait été héliporté vers l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, dans un "état grave". Il précisait néanmoins qu'elle "n'avait pas perdu connaissance".

Selon des proches, Jannick Damas a subi une opération dimanche après-midi et elle irait mieux. L'administration pénitentiaire a confirmé l'opération, indiquant que la surveillante de prison souffrait d'une "hémorragie interne".

Jannick Damas, mère de deux filles, avait quitté son quartier de Balata à Fort-de-France, il y a un peu plus d'une dizaine d'années après avoir réussi au concours de gardiens de prison. Sa collègue et elle travaillaient depuis au moins quatre ans au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin.

Christiane Taubira, la ministre de la justice et garde des sceaux a qualifié d'acte odieux cette tentative d'assassinat sur les deux surveillantes de prison. Une enquête a été ouverte pour ce motif. Elle a été confiée au SRPJ de Versailles.
Jean-Philippe Ludon avec Peggy Saint-Ville et Gisèle Ericher
@jpludonrci