Le MIR porte plainte contre François Fillon

Par 23/09/2016 - 13:19 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19

Le Mouvement International pour les Réparations ne partage pas l'avis de François Fillon sur la colonisation. Ses représentants ont décidé de poursuivre en justice l'ancien premier ministre et candidat à la primaire de la droite et du centre pour apologie de crime contre l'humanité. Une plainte collective a été déposée jeudi (22 septembre 2016) à Fort-de-France.

    Le MIR porte plainte contre François Fillon
« La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Nord. Non, la France n'a pas inventé l'esclavage ». Le candidat à la primaire de la droite et du centre, François Fillon a tenu ces propos lors d'un meeting à Sablé-sur-Sarthe, le 28 août 2016.

Les propos de l'ancien premier ministre avait provoqué une mini tempête médiatique. Le Cran a même demandé son exclusion de son parti Les Républicains. Mais c'est désormais sur le terrain judiciaire que François Fillon va devoir répondre de ses propos. Les MIR de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane et de France, avec le soutien du Comité International des Peuples Noirs et du Cran, ont décidé de s’unir pour porter plainte contre lui.

Plainte collective

Une plainte collective pour apologie de crime contre l'humanité a été déposé jeudi (22 septembre 2016) à Fort-de-France. "C'est un déni de notre humanité, c'est une apologie de crime contre l'humanité. C'est excessivement grave. C'est pourquoi nous allons formuler cette plainte contre monsieur Fillon", déclare Garcin Malsa, président du MIR Martinique.

Les membres du MIR rejettent l'idée que la loi de 2001 qui reconnait l'esclavage comme crime contre l'humanité ne soit reconnue que comme une loi mémorielle. "On doit reconnaitre l'humanité à tous ceux qui ceux qui ont été colonisés, à tous leurs descendants. Et c'est ce combat que nous sommes en train de mener. Et ils vont continuer à répéter le même son de cloche tant que nous n'allons pas réagir", argumente l'ancien maire de Sainte-Anne.

Karl Lorand et Olivia Lebrun