Les gérants du Lili's attaquent l'attribution de l'AOT à l'hôtel la Batelière

Par 11/12/2020 - 12:49 • Mis à jour le 11/12/2020 - 18:36

Malgré la fermeture du Lili's, la bataille entre les gérants du bar-restaurant de plage et la direction de l'hôtel Batelière n'est pas encore terminée. Une nouvelle manche s'est jouée hier devant le tribunal administratif de Martinique.

    Les gérants du Lili's attaquent l'attribution de l'AOT à l'hôtel la Batelière

L'autorisation d'occupation temporaire (AOT) de l'espace du bar-restaurant de la plage de l'hôtel la Batelière est au centre d'une nouvelle bataille judiciaire. Les propriétaires du Lili's ont attaqué en juillet dernier l'attribution de cette autorisation à l'hôtel La Batelière.

Les plaignants estiment que la mise en concurrence n'était pas équitable dans les pré-requis du cahier des charges imposé par les autorités. C'est également la lecture qu'a eu le rapporteur public. Il conclut à l'annulation de l'arrêté car il y a une partialité dans les critères de mise en concurrence. Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré à fin décembre-début janvier 2021. 

"J'espère que la juridiction suivra le rapporteur public. Ce qui a été observé également, c'est qu'il y avait des critères de la mise en concurrence qui était impossibles à remplir pour un des candidats", analyse maître Joël Catol, avocat des propriétaires du Lili's.

L'avocat de l'hôtel n'a pas souhaité être interviewé au sortir de cette audience. Il a néanmoins tenu à préciser qu'une AOT est de nature temporaire et qu'on ne peut pas demander à l'Etat d'installer des équipements définitifs. Le restaurant de plage ne pouvait  avoir accès à l'eau et à l'électricité que par le biais de l'hôtel. Il en va de même pour les évacuations d'eau et de graisses.

Le préfet peut permettre la mise en place d'une servitude pour l'installation.

Le 2 novembre dernier, le Llili's annonçait mettre un terme à ses activités après 10 ans d'existence. Le confinement n'aurait pas amélioré sa santé financière à l'approche de l'échéance de son AOT. L'établissement était placé en redressement judiciaire depuis le 29 septembre. 

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