Meurtre de Leila et de ses deux enfants : un accusé « menteur et manipulateur »
Les premières heures de ce premier jour de procès dressent déjà un portrait peu flatteur de l’accusé dans cette horrible affaire de meurtre qui a fait trois victimes, une mère et ses deux fils.
Un début d’audience tendu pour ce premier jour avec plus d’une vingtaine de parties civiles dans ce dossier. De l’autre côté, se trouve Kerry Ferdinand, accusé du meurtre de Leïla Laviolette et de ses deux enfants. Le trentenaire pleure lors de la lecture des faits, quelques larmes qu’il essuie rapidement avec un mouchoir. Pour rappel, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017, alors que l'ouragan Maria fait rage, Leila Laviolette, une enseignante de 35 ans et ses deux fils âgés de 3 et 6 ans, étaient sauvagement tués à coups de couteau.
Dans l’ordonnance réalisée par le juge d’instruction et lue à l’audience, il est indiqué que la victime vivait dans un climat de peur : Leila Laviolette avait bien le sentiment que quelque chose allait se passer. L’accusé, Kerry Ferdinand, est décrit comme un menteur et un manipulateur. Déjà condamné pour violences conjugales , il encourt la réclusion criminelle a perpétuité. Il s’agit de la peine la plus lourde pour le meurtre d’enfant.
Pour le juge d’instruction, de nombreuses incohérences sont à relever dans le dossier. Il fait notamment état d’une mise en scène avec des courriers expédiés depuis Saint Kitts par un fameux Vincyman directement au juge d'instruction pour avouer sa culpabilité dans le triple meurtre. « Du jamais vu dans la justice française ».
