Pulvérisation d’Ethéphon sur des bananes plantain : « cette affaire est toujours en cours »
Il y a un an, les autorités découvraient la présence de ce produit sur des bananes plantain. Ce qui est formellement interdit. Les investigations se poursuivent, comme l’explique la procureure de la République.
La justice poursuit son travail d'investigation sur l’utilisation frauduleuse de l'Éthéphon en Martinique.
L’an dernier, en août 2022, les autorités étaient alertées que cet accélérateur de croissance avait été pulvérisé sur des bananes pour permettre qu'elles mûrissent plus vite. En octobre, des saisies ont été effectuées et des interpellations ont eu lieu.
Près d’un an plus tard, l'enquête suit son cours avec notamment un flot d analyses pour attester ou infirmer la dangerosité sur la santé des consommateurs.
Des investigations complexes
Clarisse Taron, la procureure de la République de Fort-de-France, fait le point sur ce qui s’apparente à un nouveau scandale.
Il y a également des recherches sur le caractère nocif, non seulement pour la personne qui utilise l’Ethéphon sur les bananes mais aussi pour les consommateurs. Actuellement, une première réponse indique qu’il peut y avoir une contamination chair peau dans la mesure où les bananes plantain peuvent être cuites avec la peau mais, là encore, nous avons des investigations en cours. Ce dossier est assez particulier, parce que ce produit dont on avait dit qu’il pouvait être utilisé sur certains végétaux, notamment l’ananas mais pas la banane, n’offre pas beaucoup d’affaires de comparaison. Des personnes ont déjà été entendues et le seront à nouveau ».
L’enquête ouverte il y a un an se poursuit toujours sous l’autorité du procureur de la République. À ce stade, aucune information judiciaire n’a encore été ouverte.
L’enquête est toujours en cours car ce sont des investigations complexes menées sous l’égide de l’office de lutte contre la délinquance en matière de santé publique et d’environnement et en lien avec d’autres services. Le parquet n’a pas abandonné cette affaire d’Éthéphon. Nous sommes encore en phase d’analyses techniques et il y a des protocoles à respecter
