Quel avenir pour la SEMAVIL ?

Par 24/03/2015 - 12:13 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:38

La Société d'Économie Mixte de la Ville du Lamentin sera fixée sur son sort aujourd'hui mardi…Le tribunal mixte de commerce avait au début du mois mis sa décision en délibéré. Pour rappel la SEMAVIL a été placée en redressement judiciaire le 8 octobre 2013 et les dirigeants avaient fait appel de cette décision. Le passif de la structure avoisinerait les 4 millions d’euros. Qu’en est-il vraiment ?

    Quel avenir pour la SEMAVIL ?
« Dans l’application de l’économie mixte, la SEMAVIL a joué son rôle d’interface entre acteurs publics et privés ; ce qui l’a propulsé vers des missions sectorielles et des périmètres plus étendus. » C'est une phrase issue de la plaquette de présentation de la SEMAVIL, elle illustre très bien à elle seule le poids et les ambitions de la structure, mais elle pourrait peut être également expliquer les raisons de ses difficultés actuelles.

Impliquée dans des projets d’aménagements, de chefs d’opérations immobilières, de conseils ou d’études, la SEMAVIL a - au fil de ses 20 ans d’existence - diversifié au maximum ses activités, "trop d’ailleurs" diront certains.

En effet, si elle s’enorgueillit d’avoir injecté plus de 90 millions d’euros entre 2002 et 2012 dans l’économie locale par le biais de l’hôtellerie, elle a également laissé dans son sillon quelques casseroles. Projets immobiliers inachevés, hôtels liquidés et autres.Ces échecs s'expliquent entre autres par la mise en activité sur le marché de l’emploi une centaine de salariés.

La ville étant caution des opérations et face à la pression des créanciers une recapitalisation a été entreprises. Les collectivités locales, notamment la CACEM et la Région ont injecté plusieurs millions d’euros soit assez normalement pour éponger près 6 millions de déficit de la SEMAVIL. Malgré cette opération, la structure n'a toujours pas quitté la zone rouge.

Depuis 2 ans, un virage a été entrepris par la SEMAVIL; l’hôtellerie c'est terminé ! Retour à l’aménagement, aux études de projets et à la maîtrise d’ouvrages urbains. Nous saurons très bientôt si le tribunal mixte de commerce a été convaincu par tous ces efforts.

Audrey Ollon et Cédric Catan