Viols aggravés : Charley Cazal condamné à 20 ans de réclusion criminelle

Charley Cazal a été reconnu coupable de viols aggravés par la cour criminelle. La verdict a été rendu ce vendredi soir au terme de cinq jours d'audience à huis clos partiel, certaines victimes étant mineures au moment des faits.

Les cinq magistrats professionnels ont infligé une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'homme âgé de 33 ans. La peine est assortie d'une peine de sureté des deux tiers. Le ministère public a été suivi dans ses réquisitions.

En plus de ces sanctions d'enfermement, Charley Cazal fait l'objet d'un suivi socio-judiciaire de 5 ans, d'une obligation de soins, d'une interdiction de rentrer en contact avec les victimes, d'une obligation de rembourser les victimes ainsi que d'une interdiction d'exercer une activité en lien avec les mineurs. Il est aussi inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Les récits de ses nombreuses victimes, 22 recensées par les enquêteurs, ont sans doute lourdement pesé dans la décision des juges. C'est en ce sens qu'ont en tout cas plaidé les parties civiles.

La plaidoirie de la défense

Lors de sa plaidoirie, maître Philippe Sénart, avocat de la défense, a d'ailleurs souligné leur attitude :

Vous me permettrez d’abord de saluer les parties civiles parce que même s’il y a quelques mètres qui nous séparent, j’estime que leurs différents témoignages étaient emprunts de sincérité et sans haine. Vous nous avez donné une leçon de dignité. Je ne sais pas quand monsieur Cazal recouvrera ses esprits, mais si un jour il les retrouve, vous lui aurez imposé votre respect

L'état psychique de l'accusé

L'attitude de l'accusé durant le procès n'a sans doute pas manqué d'interpeller également la cour.
Pour son avocat, cette posture doit être mise sur le compte de l'état psychologique de son client : 

Un avocat, ce n’est pas un mercenaire qui va à tout prix duper la juridiction en lui présentant un monsieur Cazal qui ne serait pas bien

Faisant référence au lourd traitement prescrit à Charley Cazal qui le rendrait inapte à participer correctement à son procès.

Parfois, la défense c’est difficile. Quand il y a a une personne qui vient voir sous haldol (l'haldol est un puissant antipsychotique, ndlr)

Dès l'entame du procès, maître Sénart avait demandé à ce que Charley Cazal bénéficie d’une expertise médicale afin de s’assurer de son aptitude ou non à participer aux audiences. Une requête rejetée par la cour.