Après 40 ans, le CNCP lutte toujours pour l’émancipation de la tutelle de la France

Par 28/08/2023 - 14:00

Le Conseil national des comités populaires (CNCP) a célébré hier (dimanche 27 août) sa 40ème année d’existence à la place Mahault au Lamentin.

    Après 40 ans, le CNCP lutte toujours pour l’émancipation de la tutelle de la France
40 ans CNCP

Le Conseil national des comités populaires a 40 ans. Un anniversaire célébré hier au Lamentin.

Sous la thématique « Refonder la famille martiniquaise, caribéenne et humaine », ce mouvement anticapitaliste et indépendantiste de la Martinique a convié la population martiniquaise à venir connaître leurs combats durant ces années et à échanger.

Jean Abaul, président du CNCP, dresse un bilan plutôt positif de ces 40 années de militantisme…

En 40 ans, il y a un progrès dans l’élévation de la conscience nationale. Et c’est lié au travail réalisé par ceux qui luttent pour cela et que nous avons enclenché. Il faut s’appuyer sur le positif pour aller plus loin. 40 ans après, c’est un combat difficile, on lutte contre le colonialisme français, l’un des colonialismes les plus virulents 

Alain Liméry, porte-parole du CNCP, détaille les perspectives de lutte du mouvement.

La question de l’unité est fondamentale. Celle de la construction d’une alternative politique, économique, sociale pour la mise en œuvre de contre-pouvoirs et s’émanciper de la tutelle française, c’est une réalité et cela nécessite une poursuite dans notre implication et imprégnation dans la pensée des masses. En même temps, l’implication des jeunes pour poursuivre le chemin qui est long, sera fastidieux mais radieux. Notre travaillons aussi à faire prendre conscience de la nécessité de travailler sur une économie auto-centrée et endogène 

Bien que ce mouvement a participé à certaines échéances électorales, aujourd’hui la priorité reste la lutte de l’émancipation de la tutelle de l’État, insiste le CNCP.

Ce n’est pas ce qui nous paraît primordial pour l’instant. La situation d’aujourd’hui se périclite alors que nous sommes sous tutelle. On doit réinscrire notre pays dans le champ des pays qui doivent accéder à leur auto-détermination par la voie des organisations internationales comme l’ONU (Ndlr : Organisation des Nations Unies) 

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