Au Sénat, Frédéric Buval rejoint le groupe des… Macronistes et agace ses alliés
Le nouveau sénateur élu a surpris tout son entourage en rejoignant le groupe des Macronistes au palais du Luxembourg. Trahison pour certains, stratégie répondent l’intéressé et ceux qui sont derrière lui.
C’est une surprise dans la classe politique. Depuis dimanche, le bruit courait mais rien n’avait officiellement fuité. Le nouveau sénateur Frédéric Buval a surpris tous les connaisseurs, y compris ses propres alliés. Sauf, peut-être, l’un d’entre eux.
Au sein de l’Allians Matinik, les chefs de file se sentent un peu trompés, dupés, voire bernés…
Car à aucun moment, le candidat soutenu par Bâtir, le PPM et d’autres mouvements communaux, n’avait prévenu qu’il prendrait cette orientation politique. Une surprise qui a également touché sa propre suppléante, membre de Bâtir, Yannick Etienne Note. Mais aussi l’autre sénatrice martiniquaise, Catherine Conconne, qui avait pourtant appelé à voter pour lui..
Si tous ont milité pour en faire le 11ème sénateur de Martinique, l’option d’affiliation au groupe dit « Macroniste » ne faisait, en aucun cas, partie du deal.
Bruno Nestor Azérot tire les ficelles ?
Sauf qu’un homme semble avoir œuvré en ce sens : il s’agit du faiseur de roi, maire de Sainte-Marie et président de Cap-Nord, Bruno Nestor Azérot. Ce dernier n’a jamais caché son soutien à l’actuel président de la République.
Les deux maires ont ainsi voyagé ensemble en fin de semaine dernière. Et, une fois arrivés à Paris, c’est l’ancien député qui a intronisé Frédéric Buval au sein des arcanes du palais du Luxembourg.
Azerot lui faisant rencontrer ici et là les bonnes personnes et notamment les membres du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants). Pour eux, il ne s’agit donc pas d’allégeance politique à Emmanuel Macron mais de stratégie…
Le maire de Sainte-Marie avait confié vouloir que le nord soit représenté au mieux, au plus haut niveau, pour obtenir le maximum d’aides pour son développement…
Reste que, localement, la pilule a bien du mal à passer, notamment au Parti progressiste qui a poussé Raphaël Séminor à se désister pour 30 voix d’écart, au nom du respect de l’unité de l’Allians.
À ce rythme, pas sûr que cette unité ne perdure encore longtemps…
