Chlordécone: Didier Laguerre et Yan Monplaisir interpellent le Garde des Sceaux

Par 31/08/2020 - 17:40 • Mis à jour le 31/08/2020 - 17:42

Face au dossier de la Chlordécone qui n'avancent pas dans le volet judiciaire, deux élus de la Martinique ont décidé d'écrire au ministre de la Justice pour exiger des réparations.

    Chlordécone: Didier Laguerre et Yan Monplaisir interpellent le Garde des Sceaux

Près d'un an après avoir écrit au président de la République, Yan Monplaisir, accompagné de Didier Laguerre, rappelle à l'ordre l'Etat : la justice doit passer.

En septembre 2018, lors de la visite d'une exploitation agricole au Morne Rouge, Emmanuel Macron avait reconnu la responsabilité de l'Etat dans l'utilisation de la Chlordécone. Depuis plusieurs années déjà, des poursuites pénales ont été engagées par des associations pour obtenir des réparations. Le pôle santé publique du tribunal de Paris est en charge de cette affaire.

Mais le dossier piétine, et le contexte sociale que connaît l'île depuis plus d'un an rappelle que la population n'oublie pas : « tous ceux qui sont victimes savent qu'on ne peut pas faire son deuil tant qu'il n'y a pas eu de justice » a expliqué Yan Monplaisir, invité de Jean-Marc Pulvar pour RCI Matin. « Lorsque j'avais écrit au Président en décembre 2019, j'avais prédit ce qu'il se passerait : c'est comme si vous voyez passer devant chez vous quelqu'un qui a commis un méfait et tous les jours vous avez l'impression qu'il n'est pas puni ! »


Aussi, le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, et le nouveau maire de Saint-Joseph, Yan  Monplaisir, ont écrit au nouveau ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti.

« Les plaintes sont posées depuis longtemps, il y a vrai sentiment d'injustice qui s'installe dans la population avec une colère, parce qu'on a le sentiment qu'il n'y a pas d'évolution de ce côté là » explique Didier Laguerre, interrogé par Jean-Marc Pulvar. Et de poursuivre « Il faut qu'on ait une vraie réponse du côté des réparations, de la dépollution, une gestion des terres agricoles, il n'est pas question qu'on dise « le pays est pollué, et on en a pour 500-600 ans ».

Quant aux derniers événements, le maire de Saint-Joseph regrette une récupération politique " non seulement je le regrette, en tout cas les formes qu'elle prend, et les excès quel a conduite, mais elle était prévisible." dit-il.

Tags