La suppression de la taxe d'habitation interpelle le président de l'association des maires

Par 19/07/2017 - 14:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:41

La suppression programmée de la taxe d'habitation laisse bon nombre de maires dubitatifs. Maurice Bonté, président de l'association des maires, s'interroge sur la réalité de la mise en oeuvre de cette mesure. Il s'inquiète également du manque à gagner important que représente ce projet pour les municipalités.

    La suppression de la taxe d'habitation interpelle le président de l'association des maires

La disparition de la taxe d'habitation se précise. Gérald Darmanin, le ministre du Budget, a annoncé 13 milliards d’euros d’économies d’ici à 2022 pour les collectivités locales. Ces dernières vont devoir se serrer la ceinture, tout en disant adieu à la taxe d’habitation.

La suppression de la taxe d’habitation entrera en vigueur en 2018 a précisé Gérald Darmanin lors de la conférence des territoires. La disparition de cet impôt capital pour les collectivités s’étalera sur trois ans. Au final, près de 80 % des ménages devraient en être exonérés.

Du côté des communes, on fait grise mine car la disparition de cet impôt local représente un manque à gagner important dans leurs budgets.

"Cela avait été annoncé durant la campagne présidentielle mais est-ce qu'on y croyait vraiment ? Je me pose la question de savoir si ce sera vraiment mis en pratique ou si c'est un effet d'annonce. Je sais que le gouvernement veut faire des économies mais à partir du moment où on enlève ça des mains des communes il faudra trouver une solution pour boucher le trou. Ne serait-ce que pour la petite ville d'Ajoupa Bouillon qui compte 2000 habitants cela nous fait 200 000 euros en moins", dit Maurice Bonté, maire d'Ajoupa-Bouillon et président de l'association des maires de Martinique.