Présidentielle : au lendemain du débat, les représentants locaux des candidats réagissent

Lors de ces 2 h 50 de débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont échangé sur plusieurs sujets : Europe, Laïcité, écologie, éducation, Sécurité, Russie, relations internationales ou encore pouvoir d’achat.

Un président en place s'est montré offensif dès le début. Il a défendu son mandat. Emmanuel Macron a tenté de pousser systématiquement son adversaire dans les cordes.

Marine Lepen, mieux préparée qu'en 2017 selon son entourage, s'est montrée à l'aise sur les questions de sécurité mais n'a pas particulièrement brillé.

Forcément, les militants des deux candidats ont suivi de près les échanges. Lydia Beaulieu, référente de La République en Marche en Martinique livre son analyse.

Ce qui m'a marqué, ce sont les incohérences dans le discours de madame Le Pen vis à vis de l'Europe. L'Europe ça lui convient quand ça l'arrange et puis parfois elle veut la quitter. Je pense que ce moment du débat est totalement représentatif des continuelles contradictions qu'on rencontre dans le discours de Marine Le Pen. La mise en relief de certaines contradictions était importante. Bien sûr que le président veut rassembler

Dans le camp de Marine Le Pen, Charles Bélimont, chargé de mission du Rassemblement national tire quelques satisfactions du débat.

Je l'ai trouvé en difficulté, c'est par rapport à son prêt avec la Russie. Il faut aussi admettre qu'Emmanuel Macron n'était pas très clair. Il virevoltait sur les mensonge. Cette année, nous avons eu droit à un autre débat. Même Emmanuel Macron a signalé qu'elle était plus calme, plus sereine. J'ai trouvé qu'elle s'est très bien tiré d'affaire. Elle était constante dans ses propos et pragmatique

La question des Outre-mer a été effacée du débat hormis lors d'un échange de tacles entre les deux candidats. Charles Bélimont sougline l'intervention de sa candidate sur le sujet.

En 2 h 50 de débat, il n'y a que Marine Le Pen qui parlé des territoires ultramarins. Cela a été totalement zappé par Emmanuel Macron. Je trouve que les journalistes qui menaient le débat auraient du trouver un point pour parler des Outre-mer. Ce qui n'a pas été fait

Lydia Beaulieu pointe du doigt la contrainte de temps

Le président l'a relevé en fin de débat. Dans ces débats là, il y a une contrainte de temps. On ne peut pas balayer tous les sujets. Il y a un sujet sur la sécurité qui a dû être détaillé en 5 minutes par candidat. Il y a aussi cette contrainte de l'organisation par rapport au maître de cérémonie. C'est difficile quand on est dans un débat au niveau hexagonal de parler de tout et malheureusement c'est l'Outre-mer qui en fait les frais