Transports : la CFTU réclame le paiement de ses factures pour la marche à blanc et le fonctionnement de Mozaïk

Par 08/03/2018 - 08:04 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:51

La polémique du TCSP revient sur le devant de la scène. Cette fois-ci ce sont la CFTU et la ville de Fort-de-France, un de ses actionnaires, qui montent au créneau. La première réclame 20 millions d'euros à Martinique Transports pour la marche à blanc et le fonctionnement du réseau Mozaïk sous l'autorité effective de Martinique Transports depuis le 1er janvier 2018, la seconde demande la mise en route immédiate des BHNS.

    Transports : la CFTU réclame le paiement de ses factures pour la marche à blanc et le fonctionnement de Mozaïk

Tandis que les BHNS continuent de tourner en rond au centre de maintenance du Larenty, le manège de la polémique autour de la mise en route du TCSP repart pour un tour. Hier (mercredi 7 mars 2018), ce sont la CFTU et la mairie de Fort-de-France qui ont exprimé leurs points de vue.

La CFTU, d'abord, réclame purement et simplement 20 millions d'euros à Martinique Transports. Des fonds qui correspondent à la facturation de p la marche à banc (mars à septembre 2017) mais aussi pour l'entretien, le gardiennage et les multiples opérations liées aux BHNS pour l'ordre de 10 millions d'euros. À cela s'ajoute 9 millions d'euros dus pour le fonctionnement du réseau de transport urbain pour le réseau Mozaïk sous la responsabilité de Martinique Transports depuis le 1er janvier 2018.

Déjà en difficulté financière, la Compagnie Foyalaise de Transport Urbain estime que la prise en charge non rémunérée du TCSP grève encore plus ses finances. "Il y a un contrat qui existe entre la CFTU et son autorité délégante. Nous avons un certain nombres d'avenant qui ont été signé régulièrement. Ces avenants sont afférents à des demandes qui nous ont été faites. La marche à blanc n'a pas été commandité par la CFTU ni par nul autre que les autorités délégantes et les autorités organisatrices. Nous considérons que les sommes sont dues. 20 millions d'euros, c'est beaucoup trop pour les entreprises du réseau Mozaïk qui ne peuvent continuer à gérer le transport dans ces conditions", a précisé Alain Alfred, président de la CFTU et adjoint au maire de Fort-de-France.

12 millions au lieu de 15

La ville de Fort-de-France, ensuite, demande la mise en route rapide des BHNS. Actionnaire de la CFTU, la municipalité a annoncé que la proposition concernant le coup d'exploitation du TCSP a été revu à la baisse conformément aux demandes exprimées par le président de Martinique Transport, Alfred Marie-Jeanne, en janvier 2018. Ce coût est désormais de 12,5 millions d'euros par an contre 15 millions précédemment. "Il y a une façon très simple de se mettre d'accord sur les chiffres et sur les coûts. Faisons rouler le TCSP, passons une convention provisoire avec la CFTU pour l'exploitation du TCSP, constatons les coûts de fonctionnement de 12 BHNS de 5 heures à 22 heures avec des fréquences de passage de 8 minutes. Et à partir de là la réalité des faits mettra tout le monde d'accord. On sera en capacité de confirmer que le coût de fonctionnement au regard des demandes qui nous sont faites est 12,3 millions avec en face des recettes de l'ordre de 3 millions pour la billetterie, des recettes de la taxe transport de 3 millions, ce qui laisse un reste à charge pour la puissance publique de l'ordre de 6 millions d'euros", a avancé Didier Laguerre, maire de Fort-de-France.

Avec cette sortie, la municipalité et la CFTU mettent la balle dans le camp de Martinique Transport et de la CTM qui ne devraient pas tarder à répondre.

À noter qu'une assemblée générale de Martinique Transports dit se tenir se jeudi après-midi (8 mars 2018).