« Apprendre la schizophrénie de mon proche a été un choc »

Par 19/03/2024 - 16:50 • Mis à jour le 19/03/2024 - 17:14

Les Journées de la Schizophrénie se tiennent du 19 au 26 mars. En Martinique, 1 % de la population est touchée par cette maladie. Le réseau « Profamille » vient en aide aux familles pour les aider à mieux comprendre la maladie. Témoignage.

    « Apprendre la schizophrénie de mon proche a été un choc »
Photo d'illustration

Pendant une semaine, les Journées de la Schizophrénie sont l’occasion de faire un focus sur cette maladie qui touche 1% de la population martiniquaise et impacte le quotidien de leurs proches.

Josy (prénom modifié) a découvert il y a 10 ans la schizophrénie d’un membre de sa famille, à la suite d’une attitude décrite comme « instable » à son entrée au lycée. Suivi par un psychologue, il a été diagnostiqué après un choc émotionnel. 

Ça a été un choc. Même si ça reste une maladie comme toutes les autres, sur le plan culturel, ça revient à dire que ce proche est fou 

Toute la question, pour elle, a été de savoir comment vivre avec et comment s’occuper de ce proche souffrant de schizophrénie et accro au cannabis ?

C’était ma plus grande inquiétude. Comment vivre avec lui ? Comment l’aider car c’est un traitement à vie ? Comment échanger, communiquer pour l’accompagner sur le plan relationnel et aussi thérapeutique. Vivre avec un proche, ce n’est pas évident : manque d’organisation, agressivité… 

Josy a alors trouvé du soutien auprès du réseau « Profamille » sur le plan familial et thérapeutique. Ce programme psycho-éducatif qui l’a aidée à mieux comprendre la maladie, mieux communiquer avec le malade et faire aux situations de crise.

« Profamille », pour accompagner les familles

Hier (lundi 18 mars), dans le hall du centre hospitalier de Mangot-Vulcin, le réseau « Profamille » a tenu un stand d’information à destination des familles de personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles apparentés. Il s’agissait de mieux informer sur les actions menées mais aussi sur la maladie.

Les professionnels de santé « Profamille » dispensent des modules au Centre Hospitalier Maurice Despinoy, par groupe de 14 personnes maximum. Depuis 2019, 80 personnes y ont déjà participé.

Chantal Gernet-Bazit, infirmière au CHMD (Centre Hospitalier Maurice Despinoy) et animatrice du programme « Profamille », décrit le dispositif.

Le programme est conçu sur deux modules, plusieurs séances. Nous apportons des thèmes capitaux pour mieux comprendre la maladie schizophrénie, comment fonctionne le cerveau quand on est malade, voire comment se comporter, communiquer avec son proche malade et comment améliorer aussi ses propres comportements

Les modules sont fréquentés par des mamans et des femmes, mais pas seulement. Des frères et sœurs, des conjoints ou des cousins fréquentent aussi le réseau et se montrent très impliqués dans l’accompagnement de leur proche malade.

√ Pour tout contact du réseau « Profamille », 0696 86 30 99.

 

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