COVID-19 : s’en sortir grâce à la rééducation

Par 05/06/2020 - 17:18

Le service de Médecine Physique et Réadaptation du CHU de la Martinique, situé à Mangot-Vulcin, accueille également les patients COVID-19. Ce vendredi 5 juin 2020 était le dernier jour d'hospitalisation pour Joëlle, 60 ans, dernière patiente COVID du service. Depuis le début de l’épidémie, 21 patients ont été pris en charge en unité post-Covid pour de la rééducation dans le service de Médecine Physique et Réadaptation du CHU de la Martinique, situé à Mangot-Vulcin. Il s’agit de 7 femmes et 14 hommes, qui ont présenté des séquelles invalidantes. 18 de ces 21 personnes étaient hospitalisées en réanimation. Aujourd’hui (vendredi 5 juin 2020)la dernière patiente a quitté le service. Joëlle 60 ans a effectué ses derniers exercices avant de rejoindre sa maison et sa famille. Après trois semaines de coma elle a intégré le service. Ecoutez le reportage d’Hanna Roseau Les patients présentaient des conséquences invalidantes concernant notamment : Des atteintes respiratoires, avec une dépendance à l’oxygène ou une gêne respiratoire pendant l’effort Des atteintes cardiorespiratoires, avec une fatigue et un déconditionnement à l’effort Des atteintes neurologiques, avec un déficit moteur aux 4 membres Tout au long de leur parcours, ces patients ont dû se conformer aux conditions de confinement, avec pour conséquence un isolement familial et une modification de leurs rapports aux autres et aux soignants. Ils sont tous sujets à des conséquences psychologiques lourdes et les équipes médicales ont observé des troubles de l’adaptation, de l’anxiété, de la confusion et des troubles cognitifs. Tous les patients sortant des services de rééducation ont retrouvé une indépendance pour les actes du quotidien (toilette, habillage, déplacement en intérieur…). Ils gardent cependant une grande fatigabilité et très souvent un essoufflement pour des efforts d’intensité variable. Tous ont été orientés vers une prise en charge en kinésithérapie et seront suivis par les équipes du CHUM. À ce jour, 11 sont encore hospitalisés en rééducation. Le handicap lié au COVID, pour les atteintes les plus sévères, existe et le risque est également présent pour des atteintes moins sévères. Cela se manifeste principalement par un risque de perte d’autonomie liée au déconditionnement à l’effort. La prise en charge et le suivi nécessitent une approche pluridisciplinaire à travers laquelle toutes les conséquences à moyen et long terme doivent être envisagées.

    COVID-19 : s’en sortir grâce à la rééducation

Depuis le début de l’épidémie, 21 patients ont été pris en charge en unité post-Covid pour de la rééducation dans le service de Médecine Physique et Réadaptation du CHU de la Martinique, situé à Mangot-Vulcin, au Lamentin. Il s’agit de 7 femmes et 14 hommes, qui ont présenté des séquelles invalidantes. 18 de ces 21 personnes étaient hospitalisées en réanimation.

Aujourd’hui (vendredi 5 juin 2020)la dernière patiente a quitté le service. Joëlle 60 ans a effectué ses derniers exercices avant de rejoindre sa maison et sa famille. Après trois semaines de coma elle a intégré le service. Ecoutez le reportage d’Hanna Roseau

 

Les patients présentaient des conséquences invalidantes concernant notamment : 

  • Des atteintes respiratoires, avec une dépendance à l’oxygène ou une gêne respiratoire pendant l’effort
  • Des atteintes cardiorespiratoires, avec une fatigue et un déconditionnement à l’effort
  • Des atteintes neurologiques, avec un déficit moteur aux 4 membres

Une prise en charge en kinésithérapie

Tout au long de leur parcours, ces patients ont dû se conformer aux conditions de confinement, avec pour conséquence un isolement familial et une modification de leurs rapports aux autres et aux soignants. Ils sont tous sujets à des conséquences psychologiques lourdes et les équipes médicales ont observé des troubles de l’adaptation, de l’anxiété, de la confusion et des troubles cognitifs.

Tous les patients sortant des services de rééducation ont retrouvé une indépendance pour les actes du quotidien (toilette, habillage, déplacement en intérieur…). Ils gardent cependant une grande fatigabilité et très souvent un essoufflement pour des efforts d’intensité variable. Tous ont été orientés vers une prise en charge en kinésithérapie et seront suivis par les équipes du CHUM. À ce jour, 11 sont encore hospitalisés en rééducation. 

Le handicap lié au COVID, pour les atteintes les plus sévères, existe et le risque est également présent pour des atteintes moins sévères. Cela se manifeste principalement par un risque de perte d’autonomie liée au déconditionnement à l’effort. La prise en charge et le suivi nécessitent une approche pluridisciplinaire à travers laquelle toutes les conséquences à moyen et long terme doivent être envisagées.