Chlordécone : les ouvriers agricoles de la banane étaient en première ligne

Par 30/12/2019 - 17:00

Hier, dimanche 29 décembre 2019, le conseil national des comités populaires (CNCP), organisait une réunion au quartier Bochette au Lamentin. A cette occasion d'anciens ouvriers agricoles sont venus raconter leurs conditions de travail et faire part de leurs revendications. Ils demandent notamment un suivi médical spécifique.

    Chlordécone : les ouvriers agricoles de la banane étaient en première ligne
Image d'illustration

Ils ont manipulé des pesticides à mains nues et sans masques pendant des années et veulent faire entendre leur voix. Alors que les actions se multiplient pour dénoncer l’empoisonnement des terres et de la mer par les pesticides et en particulier le chlordécone, les ouvriers agricoles des champs de banane, premières victimes de cette pollution, estiment ne pas être suffisamment pris en considération. 

D’anciens ouvriers agricoles ont livré de poignants témoignages devant une assemblée très émue.
Bernadette Bomaré, ancienne ouvrière agricole a travaillé de l’âge de 15 ans à 63 ans dans les plantations bananières et a senti les effets néfastes des pesticides très rapidement.

Jean Abaul est le président du CNCP, il est à l’origine de la réunion du dimanche 29 décembre. Cette rencontre devait permettre de rassembler les revendications de ces ouvriers agricoles mais pas seulement. Il souhaite fédérer l'ensemble des Martiniquais concernés par cette cause.
 

Ces ouvriers agricoles demandent aujourd’hui un dépistage gratuit et systématique au chlordécone pour eux et leurs proches. Une fois les dépistages réalisés, ils envisagent de demander des indemnisations. Pour cela le CNCP va mettre en place un comité en début d’année 2020.

 

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