[Etude] 511 décès auraient pu être évités en Martinique grâce à la vaccination anti-covid

Par 07/12/2021 - 12:31 • Mis à jour le 08/12/2021 - 11:43

Une étude menée par un collectif de 900 scientifiques corrobore les résultats internationaux sur l'efficacité du vaccin contre les hospitalisations et les décès.

    [Etude] 511 décès auraient pu être évités en Martinique grâce à la vaccination anti-covid

Le taux de vaccination progresse toujours assez lentement chez nous : environ 40% des martiniquais de plus de 12 ans ont un schéma vaccinal complet. Pourtant, selon une étude commandée par le collectif Urgence Outre-mer et réalisé par le groupement d'intérêt scientifique Epi-Phare,  850 décès auraient pu être évités dans les hôpitaux de Martinique et de Guadeloupe grâce au vaccin.

"Le résultat conforte ce que l'on sait déjà. Ce sont les mêmes résultats que l'on retrouve en Israël, en Europe, aux Etats-Unis. La vaccination est efficace. On aurait vraiment réduit le nombre d'hospitalisations et diminué les décès de 511 personnes en Martinique", constate le docteur Rudy Valentino, médecin réanimateur du CHU de Martinique et membre du collectif d'experts.

En Martinique, 550 personnes ont perdu la vie à l'hôpital à cause du covid-19 entre le 15 juillet et le 14 septembre, au plus fort d'une quatrième vague meurtrière.

Ce collectif regroupant plus de 900 scientifiques, médecins hospitaliers et libéraux ultramarins s’est interrogé sur l’impact de la vaccination sur les hospitalisations et les décès liés au Covid en Guadeloupe et en Martinique.

Du 1er janvier au 31 août 2021, 70 000 personnes vaccinées en Guadeloupe et 68 000 en Martinique ont été suivies et comparées au même nombre de personnes non vaccinées, de même âge, de même sexe et ayant un profil de comorbidité́ similaire. 

On observe en moyenne une réduction de 90 % du risque d’hospitalisation et de décès. "Le fait que la vaccination permet de réduire l'hospitalisation, cela signifie que l'hôpital n'aurait pas été submergé durant cette quatrième vague. Nous n'aurions pas pris de retard dans la prise en charge des pathologies non urgentes. Des retards qui représentent des pertes chance pour les patients", explique Ruddy Valentino.

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