L'association SOS Kriz plus que jamais sollicitée pour répondre à la détresse liée au contexte sanitaire

 De nombreux appels de détresse

Cette quatrième période de restrictions apporte son lot d'inquiétudes, de questionnements et de situations qui peuvent virer à la détresse.

Lors de son intervention mercredi dernier, le préfet Stanislas Cazelles avait rappelé que les réseaux d'entraide et d'écoute étaient réactivés pour venir en aide aux personnes angoissées. L'association SOS KRIZ, qui n'a jamais cessé son activité, est plus que jamais présente pour répondre aux appels de détresse. 

Ce nouveau confinement amène de nouvelles sources d'angoisses, comme l'explique le président de l'association, le professeur Louis Jehel, chef du service de psychiatrie au CHUM :

Ce que l'on observe comme différences aujourd'hui sur les appels de SOS Kriz sont de deux ordres : d'abord l'augmentation considérable du nombre de personnes gravement malades en réanimation et de personnes décédées, donc avec un impact traumatique pour les familles qui ont un proche dans cette situation. Le deuxième, c'est l'amplification des risques de la crise économique, avec des activités notamment centrées sur le tourisme et la restauration, qui avait retrouvé l'espoir et qui se sentent accablés par cette nouvelle situation, avec pourtant des aides importantes qui sont organisées par l'Etat et la collectivité. Mais quand même un sentiment d'échec et d'épuisement de ces professionnels et du coup de leurs familles, et de leurs enfants aussi

A ce cumul, le professeur constate un rajeunissement des personnes appelant la plateforme d'écoute, et une augmentation du nombre d'appels liés à des problématiques suicidaires :

Il y a encore 24 heures, une personne était tellement effrayée par la situation qu'elle envisageait de se tuer et de tuer également son enfant. Cela nous préoccupe de façon extrêmement forte et nous avons pu coordonner une action avec les forces de l'ordre, avec les dispositifs de santé pour mettre à l'abri cette famille et la protéger

Une écoute nécessaire

L'association développe ainsi un site web à destination d'un public jeune, ainsi qu'une application sur téléphone mobile. Car l'humilité dans l'écoute et l'empathie sont particulièrement importantes pour aider les personnes qui font appel à SOS Kriz :

Ils attendent de parler à quelqu'un qui va être attentif à eux, qui ne va pas les juger parce qu'ils sont vacciné ou non, qui ne va pas les juger parce qu'ils ont bu ou non, qui va leur montrer ce qu'on appelle de la solidarité et de l'empathie. Ça veut dire je fais attention à vous. Votre vie me touche. Votre vie m'intéresse. Même si je ne vous connais pas

L'association organise une formation le 12 août prochain. Toute personne disponible de plus de 25 ans qui souhaiterait être solidaire de cette action et se porter bénévole est invité à contacter l'association :

Nous recherchons auprès des personnes qui veulent s'engager comme préventorium ou présentatrice de SOS Kriz leur disponibilité et leur capacité à être de façon très profonde dans l'authenticité de l'échange, dans la solidarité avec celui qui les appelle, dans l'humilité, c'est à dire ne jamais être celui qui va faire une leçon, donner des conseils, des ordres moraux ou religieux

Pour entrer en contact avec l'association, vous pouvez écrire au mail sos.kriz@gmail.com, ou bien contacter le 0 800 100 811 si vous souhaitez parler à un préventeur.