Le masque : une protection à la mode

Par 20/04/2020 - 10:54 • Mis à jour le 20/04/2020 - 16:50

Le masque demeure l'une des armes des personnels de santé. Son usage pourrait cependant être rendu obligatoire pour certaines activités comme dans les transport en commun. Depuis quelques semaines, des couturières s'activent pour satisfaire une demande de masques grand public.

    Le masque : une protection à la mode

Le porte hélicoptères Dixmude a livré ce week-end 1 million de masque chirurgicaux (dont 400 000 pour la Martinique)et 170 000 masques FFP2 aux Antilles (dont 100 000 pour la Martinique). Des masques destinés essentiellement aux professionnels de santé.

L’approvisionnement en masque et son caractère obligatoire ou non alimentent les polémiques depuis le début de la crise. Et pour palier les difficultés à s’en procurer, chacun y va de sa solution. Certains amateurs mais aussi des professionnels de la couture notamment avec le concours de la chambre des métiers se sont lancés dans des fabrications en tissus.

Ces dernières années, les grands noms de la mode et quelques stars avaient déjà adopté le masque anti-pollution comme accessoire lors de défilés. Dans l’Hexagone, depuis le début de la pandémie, plusieurs maisons de luxe (Louis VUITTON, Balenciaga, Gucci, Saint Laurent) mais aussi des marques comme H&M ou Zara se sont lancées dans ces fabrications.

En Martinique, plusieurs particuliers mais aussi des entreprises en fabriquent désormais. C’est le cas de la boutique GDS Kréation. L’entreprise située à Dillon en fabrique depuis un an et demi en wax (tissu dit africain). Au départ ils servaient à se protéger contre la brume de sable. Les deux couturières de ce magasin se sont adaptées à la situation et en produisent désormais une cinquantaine par jour sur commande.

De son coté, la styliste martiniquaise Krystel Markos s’est également lancée dans la fabrication de masques lavables et réversibles depuis le 14 mars. Au départ, c’était pour sa famille mais elle posté ses réalisations sur les réseaux sociaux et elle a ensuit été sollicitée par des urgentistes, des policiers, gendarmes, pompistes et lambdas.

Ces masques en tissus sont moins efficaces que les masques professionnels mais ils permettent de mettre une barrière face au SRAS-CoV-2. Et à trois semaines du début d’un déconfinement progressif, ils promettent de devenir plus que des protections, des accessoires de mode.

Le reportage de Fanny Marsot :

 

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