Les accueillants familiaux veulent une meilleure reconnaissance

Par 19/02/2024 - 18:04

Les accueillants familiaux, de personnes âgées et / ou handicapées, demandent un soutien plus actif de la Collectivité Territoriale, qui délivre les agréments. Créée il y a près d’un an, leur organisation a exposé ses difficultés ce matin (lundi 19 février) au siège de la CGTM SOEM.

    Les accueillants familiaux veulent une meilleure reconnaissance
Les accueillants familiaux réunis au siège de la CGTM SOEM.

Des accueillants familiaux, au nombre d’une vingtaine, venus notamment du Gros-Morne, de Rivière-Pilote et d’autres communes de la Martinique se sont réunis ce matin (lundi 19 février) au siège de la CGTM SOEM à Fort-de-France. Il s’agissait de leur 3ème réunion syndicale depuis la création de l’organisation en fin d’année dernière.

L’objectif ? Discuter de leurs revendications alors que la profession est sans réponse de la Collectivité Territoriale de Martinique. Le 30 janvier dernier, ils ont adressé un courrier à Audrey Thaly-Bardol, conseillère exécutive en charge des affaires sociales à la CTM, demandant « une audience pour faire le point sur la situation sociale des accueillants ». Mais, à ce jour, sans retour, assurent-ils.

accueillants familiaux

Les accueillants dénoncent un « mépris » pour la profession, des problèmes au niveau du versement des cotisations salariales et des manquements de la CTM, comme le non-versement, parfois, des cotisations salariales. Il y a également d’autres revendications concernant les Assedic ou les congés.

Une réponse attendue de la CTM

Ils attendent une réponse de la part de la CTM et espère qu’elle aura lieu « le plus vite possible », sans quoi la mobilisation pourrait grossir.

Daniel Gromat secrétaire général de la CGTM-SOEM envisage même de « monter à la CTM avec les accueillants et les personnes hébergées ».

Il y a trop de souffrances, les agents ne sont pas à jour en matière de sécurité sociale, ils n’ont pas d’interlocuteur. Pour vérifier si leur retraite est payée, il faut passer par les parents ou la CTM. Souvent, les parents n’ont pas payé pour eux. Quand la personne décède, ils n’ont plus de travail. Il faut trouver un cadre bien défini pour ces personnes-là qui mettent leur domicile à disposition de la CTM et ne sont pas reconnues

L’un des accueillants, présent ce matin, explique en quoi consiste son métier.

9 personnes sur 10 ne savent pas ce qu’est un aidant familial. Dès qu’un parent a une personne à positionner, ils disent je vais le mettre dans un Ehpad. Mais nous, nous remplissions la même fonction que les Ehpad. Chez nous, les infirmiers passent deux fois par semaine, le kyné, trois fois par semaine, le podologue trois fois par mois, le coiffeur à domicile, le prêtre une fois par mois. De notre propre chef, nous les emmenons respirer à la plage ou dans des petites soirées que nos compatriotes organisent chez eux. Chez nous, ils ont tout, ils sont entourés et sont aux petits soins

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La profession des accueillants familiaux est encore méconnue, mais elle rassemble environ une soixantaine de personnes réparties dans les 34 communes de l’île. Ces professionnels sont agréés par la CTM et peuvent accueillir jusqu’à trois personnes âgées chez eux. Un mode d’hébergement alternatif entre le maintien à domicile et le placement en établissement.

L’accueillant assure donc le logement, la nourriture et un accompagnement au quotidien à la personne accueillie.

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