Les urgences du CHUM et le SAMU tirent la sonnette d’alarme
Depuis ces dernières semaines, les passages aux urgences sont de plus en plus nombreux. Des pics très élevés sont atteints et il devient difficile de garantir les meilleurs soins dans de telles conditions.
Les responsables des urgences et du SAMU de Martinique ont réuni la presse ce mardi matin (5 septembre) afin de tirer la sonnette d’alarme.
Une tension hospitalière
« On atteint des pics très très élevés », s’inquiète Dr Yannick Brouste, chef de service des urgences :
Quand ce sont des patients qui nécessitent des soins, cela devient compliqué. On s’est retrouvés assez fréquemment embouteillés au niveau des urgences. On a demandé à l’ARS de trouver des solutions pour qu’on puisse prodiguer des soins de qualité.
Ces trois dernières semaines, les passages aux urgences sont de plus en plus nombreux avec en moyenne 120 à 150 passages par jour, et 180 lors des pics.
Dr Yannick Brouste, chef de service des urgences
On est dans le dur avec une tension hospitalière très élevée avec des chiffres qui dépassent les standards. On est impacté par plusieurs points.
Retour du covid, dengue, brume de sable, les causes sont nombreuses comme l’explique le chef des urgences du CHUM. D’autant plus que l’épidémie de dengue risque de s’aggraver avec la rentrée scolaire.
Les urgences pour les cas graves
Alors, pour éviter d’engorger les urgences, le travail de régulation sera renforcé. Mais un appel est aussi lancé à la population : à savoir privilégier la consultation chez le médecin et si cette première option n'est pas possible, l’appel au SAMU avant de se rendre aux urgences. Le SAMU qui reçoit déjà un nombre très important d'appels et qui ne peut pas diriger tous les patients vers le CHUM. Il est donc demandé à la population de faire le nécessaire avant de faire appel au SAMU ou de se rendre aux urgences.
Pr Papa Gueye, directeur du SAMU de Martinique :
Cela évitera à ces patients de venir attendre des heures aux urgences avant de retourner à domicile. Les urgences sont faites pour les cas graves, ça, il faut le répéter à la population.
À noter que les urgences pédiatriques sont aussi concernées.
