Mars bleu 2022 : la prévention avant tout

Par 08/03/2022 - 13:58 • Mis à jour le 08/03/2022 - 16:02

L'opération "Mars bleu" a été lancé ce lundi par l'ARS, en Martinique, comme partout en France. Ce mois vise à alerter de la nécessité de se faire dépister contre le cancer colorectal, la troisième cause de mortalité par cancer et le troisième cancer le plus fréquent. Un mois de prévention, cet élément clé de toutes les stratégies de santé publique.

    Mars bleu 2022 : la prévention avant tout

Dans les faits, cela peine parfois à atteindre son but. En effet, la surveillance de sa santé n'est pas encore un automatisme pour toute la population.

Chaque année, en Martinique, 200 nouveaux cas de cancer colorectal sont détectés et 90 décès sont à déplorer.

Pourtant celui-ci peut être guéri dans neuf cas sur dix, à condition d'être dépisté très tôt. Un contrôle nécessaire pour repérer d'éventuelles lésions précancéreuses ou tumeurs naissantes, d'où l'importance que les hommes et les femmes, entre 50 et 74 ans, sautent le pas, même l'examen peut sembler rébarbatif.

Le mois de "Mars bleu" est donc essentiel pour mettre en avant les actions qui visent à réduire l'impact de ce cancer.

En Martinique, chaque année, près de 60000 personnes sont invitées à réaliser un test de recherche de sang dans les selles. Environ 400 tests sont effectués chaque semaine, mais l'objectif demeure 600 tests/semaine.

Parmi ces-derniers, 4% sont positifs.

Ainsi, lorsque le test est positif, le médecin traitant conseille généralement une coloscopie de diagnostic. Cet examen est effectué par un gastroentérologue. Le résultat de la coloscopie peut être normal, ou révéler un polype, un cancer ou une autre maladie de l'intestin. Détecté à un stade précoce, le cancer du colon nécessite un traitement moins lourd et bénéfice de plus de 90% de chances de guérison.

L'opération prend une dimension d'autant plus importante cette année.

En effet, la crise sanitaire a aussi fait chuter le nombre de dépistage, réduisant ainsi les chances de guérison des patients.

Cependant, le Directeur de l'ARS, Le Professeur Jérôme Viguier, garde bon espoir que ce mois de prévention, sur le terrain, relance les dynamiques, impactées par la pandémie:

Maintenant, il est vraiment nécessaire que l'on puisse renforcer toutes les politiques de santé publique, parce qu'il y a d'autres pathologies à côté du Covid et on a parfois pris du retard.

De plus, il est également utile, de rappeler que la prévention peut commencer à la maison, en bougeant ou en passant moins de temps assis, en maintenant un "poids santé", en limitant sa consommation d'alcool, en évitant la cigarette, mais aussi en consommant moins de viandes rouge et de viande transformée ( hot-dogs, jambon, saucisses).

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