Prévention du cancer : la plateforme de cancerologie de Martinique recadre des acteurs associatifs

Par 12/09/2019 - 10:36 • Mis à jour le 12/09/2019 - 10:47

La plateforme de cancérologie de Martinique a reçu les membres d'une association engagée dans la prévention active du cancer. L'occasion de rappeler qu'il s'agit d'une action qui est scrutée de près par les instances sanitaires.

    Prévention du cancer : la plateforme de cancerologie de Martinique recadre des acteurs associatifs

L’association FRAC (Familles rurales du Carbet) ainsi que des professionnels de santé ont fait l'objet d'un recadrage par la plateforme de cancérologie de Martinique.

L'instance sanitaire tenait à rappeler à l'association que si son plan de prévention active du cancer était louable, certains procédés mis en avant n'avaient pas la bénédiction des autorités sanitaires.

En effet, la semaine dernière, la FRAC accompagnée de médecins, infirmiers et nutritionnistes a signé un protocole en vue de lancer une grande vague de conférences dans le nord caraïbe. Il s'agit de distiller de bons conseils de prévention du cancer.

Cette campagne de prévention s'appuie sur un protocole qui aurait fait ses preuves dans les années 1970. Un protocole autrefois validé par les instances sanitaires, mais qui ne l’est plus depuis longtemps. "Il s'agissait de pratiques absolument pas validée qui prévoyaient des prises médicamenteuses mais aussi un jeûne. L'association dit qu'elle avait cité le créateur du protocole sans y avoir recours mais cela nous a forcément alerté. On ne peut pas en tant qu'organisme de santé accepter ce genre de pratiques qui non seulement ne sont pas conventionnelles mais sont aussi dangereuses", explique Guy Albert Rufin Duhamel, le directeur de la plateforme régionale de cancérologie.

Hier matin, l'association s’est engagée sur papier à ne pas promouvoir ce type de protocole. Si la consultante qui a monté ce projet précise qu’il n’a jamais été question de ce fameux protocole, elle estime néanmoins  que les échanges ont permis de clarifier les choses.

"Il y avait quasiment une dérive au niveau de l'information et qui ne correspondait au contenu de prévention sur lequel nous nous étions engagés. Cela nous a permis la mise en place d'une charte qui définit le périmètre d'intervention des intervenants", a commenté Liliane Hubervic.

La plateforme régionale de cancérologie a pris acte de cet engagement et a assuré qu’elle suivra cependant avec attention toutes les rencontres et les conférences de l’association.

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