Semaine de sensibilisation aux sangs rares en Martinique

Par 30/01/2024 - 06:47 • Mis à jour le 31/01/2024 - 05:03

Depuis hier (lundi 29 janvier) et jusqu'au 4 février, l’Etablissement français du sang de Martinique organise la semaine de sensibilisation aux sangs rares. L’occasion de mettre l’accent sur l’importance du don du sang, particulièrement aux Antilles.

    Semaine de sensibilisation aux sangs rares en Martinique

Depuis hier (lundi 29 janvier) et jusqu'au 4 février, une semaine de sensibilisation aux « sangs rares » est organisée par l’Etablissement français du sang (EFS) de Martinique.

L'EFS cherche à mobiliser la population, surtout les personnes ayant un groupe sanguin spécial. On dit qu’un groupe sanguin est « rare » lorsqu’il est présent chez 4 pour 1 000 donneurs.

Frédéric Biette, contactée par l’EFS Martinique, a répondu à l’appel, hier.  Elle avait d'autres rendez vous médicaux dans le secteur, alors elle en a profité pour s'arrêter au camion de collecte.

J’ai reçu un mail me disant quels étaient les groupes qui étaient effectivement ciblés aujourd'hui, voyant que j'en faisais partie, donc forcément, ça a été pour moi une raison de venir. Je sais que c'est pour la bonne cause, donc j'y vais.

Au-delà des groupes sanguins, A, B et O très connus du grand public, l’EFS en recherche des moins courants cette semaine. L'objectif faciliter les transfusions même pour les patients avec un groupe très spécifique, comme l’explique Guerric Didierlaurent, médecin à l'EFS.

On peut être transfusé dans des cas aigus. En cas d'accident par exemple, accident de la route, plaie par balle, traumatisme. En cas de chirurgie, en cas d'accouchement aussi. Et en chronique, pour les patients qui souffrent, que ce soit les cancers généraux ou les cancers du sang type leucémie. Il y a beaucoup de donneurs de sangs rares aux Antilles.

Ici, la campagne est particulièrement importante, car c'est dans les Antilles qu'on retrouve le plus de personnes avec du sang rare. Comme l'explique Stéphane Bégué, le directeur de l'EFS Martinique.

Les Antilles sont riches de la diversité de population qui est arrivée sur les îles durant son histoire. On a donc des populations africaines et notamment subsahariennes, des gens des populations caucasiennes, mais aussi indiennes et asiatiques. Ce mélange fait qu'il est plus fréquent de trouver des donneurs de sang rare aux Antilles ou à La Réunion que sur la France hexagonale.

La Martinique n'est pas autosuffisante

Un avantage à double tranchant, car il y a également plus de patients nécessitant ces groupes sanguins spécifiques, alors que la Martinique n'est pas autosuffisante.

En Martinique, il faudrait faire 50 dons de sang par jour pour être autosuffisant et ce n’est pas encore le cas, comme l’explique Stéphane Bégué, le directeur de l’Etablissement français du sang (EFS) Martinique et de l’EFS Guadeloupe-Guyane.

La Martinique n'est pas autosuffisante, ni quantitativement, ni qualitativement. Pour l'instant, 30 % des produits sanguins qui sont nécessaires pour la transfusion des patients en Martinique vient de l'Hexagone. Ça, c'est un premier problème (…). Et puis qualitativement, effectivement, on a une demande de phénotypes d'intérêts qui sont des sangs qui sont rares, mais pas exceptionnellement rares. Donc on les appelle des phénotypes d'intérêts et des demandes de sangs rares spécifiques à la Martinique. Là, généralement, on fait appel à des donneurs que nous connaissons qui sont identifiés donneurs de sangs rares et que l'on appelle spécifiquement quand on en a besoin.

Tags