Contrats aidés : les élus appuient le mouvement

Par 25/09/2017 - 08:20 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:26

Déjà mobilisés en fin de semaine dernière, les élus de Martinique appuie à nouveau le mouvement pour le maintien des contrats aidés. Les établissements scolaires sont fermés en cette journée de lundi (25 septembre 2017) et les services municipaux sont fermés au public.

    Contrats aidés : les élus appuient le mouvement

L'intersyndicale qui lutte maintenant depuis trois semaines pour le maintien des contrats aidés sur notre île a donné rendez-vous à ses troupes ce lundi matin à la Maison des Syndicats à Fort-de-France à 9 heures. Une nouvelle journée de manifestation est au programme.

Tandis que les manifestants battent le pavé, les maires et les parlementaires sont eux aussi rentrés de la bataille. Dès la fin de semaine dernière, les premiers magistrats ont rejoint le mouvement. Ce lundi, ils mettent enfin à exécution leur programme ville-morte qui avait du être repoussé par le passage de Maria.

Tous les établissements scolaires sont donc fermés. Les services municipaux sont eux aussi fermés au public aujourd'hui.

Dans ce reportage de Faustine Le Guillard, les maires expliquent pourquoi ils adhèrent à l'opération ville morte. En effet, les mairies comme l'éducation nationale sont de gros consommateurs de contrats aidés.

À Paris, les parlementaires sont eux aussi montés au créneau. Serge Letchimy et Josette Manin qui ont rencontré la ministre de l'Outre-mer ce lundi, lui ont demandé la mise en place d'un "moratoire immédiat sur la suppression des contrats aidés". "Nous demandons également au Président de la CTM d'engager l'utilisation des 434 contrats aidés mis à sa disposition dans le cadre de la convention d’objectifs et de moyens signés avec l’état. « Seulement 66 ont été consommés sur les 500", a ajouté Serge Letchimy sur sa page Facebook.

Bruno Nestor Azérot, ancien maire de Sainte-Marie et député du Nord a clairement affiché son soutien à la mobilisation. 

Alfred Marie-Jeanne, président du Conseil Exécutif de la CTM, lui aussi présent à Paris a contesté ces accusations et a précisé sa position sur le sujet. "Les contrats aidés, Alfred Marie-Jeanne, j'ai toujours été contre ça à mort. J'ai voté contre par principe. J'ai toujours dit que lorsqu'on emploie quelqu'un on l'emploie pleinement même si c'est pour six mois ou pour huit mois. On le paye son temps normal et sa sécurité sociale. Or les contrats aidés ça a mené à payer les gens 600 euros par mois. Est-ce que quelqu'un peut vivre avec 600 euros par mois ? J'ai discuté avec la ministre pour qu'on puisse remplacer les contrats aidés petit à petit par des vrais contrats. Néanmoins, la collectivité que je préside a voté 2,8 millions d'euros pour que les contrats aidés soient honorés. Donc que l'on ne dise pas n'importe quoi sur le président Alfred Marie-Jeanne", a déclaré le président du Conseil Exécutif.