Entre progressions et blocage dans le conflit Peugeot

Par 18/10/2020 - 09:34

La direction de Blue Autmobiles et le sydicat CFDT se sont enfin assis autour d'une table hier (17 octobre 2020). Durant, 5 heures les deux parties ont négocié les termes d'une sortie de conflit. Pourtant, le point de l'étalement des jours de grève empêche de mettre fin à cette grève longue de 7 semaines.

    Entre progressions et blocage dans le conflit Peugeot

La situation progresse dans le conflit Blue Automobiles. Pendant plus de 5 heures hier, la direction et les grévistes se sont rencontrées à la Dieccte afin d'échanger sur les désaccords qui persistent entre les deux parties.

Quatre points ont été évoqués : le traitement des dossiers « clients mystères », les sanctions disciplinaires, les poursuites judiciaires, et le traitement des jours de grèves.

Sur les trois premiers points, la direction a fait des concessions en abandonnant les sanctions disciplinaires et les poursuites judiciaires. Le dossier des clients mystères sera abordé prochainement en CSE en collaboration avec les agents commerciaux du concessionnaire automobile.

En revanche, la direction refuse d'étaler les retenues de salaire en échelonnant les jours de grèves, compensés par des RTT, comme le proposait la CFDT. "Nous ne prenons personne par surprise. C'est quelque chose que nous avions annoncé dès le début. Toute personne qui se mettait en grève, ce qui est un droit, devait prendre ses responsabilités. Durant les jours grève, il faut assumer le fait que l'on ne soit pas payé. L'entreprise a perdu de l'argent pendant cette grève, personne ne va étaler ces pertes", a commenté Patrick Ouensenga, directeur de Blue Automobiles.

Le syndicat a donc annoncé la poursuite de la grève. Une grève qui a débuté le 7 septembre dernier. "Nous avons voulu négocier l'étalement des jours de grève. Nous avons demandé si le refus était motivé par un problème de trésorerie suite au covid-19. La direction a répondu très fermement. Ce n'est pas la bonne méthode pour renouer le dialogue social. Nous n'avons pas demandé le paiement des jours de grève. C'est ressenti comme une punition et une menace sur le syndicat", a estimé Patrick Bellay, délégué syndical CFDT, à Blue Automobiles.

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