Grève à Orange : les grévistes veulent « stopper la maltraitance »

Par 24/10/2023 - 05:00

Malgré le passage de l'ouragan Tammy et la suspension provisoire de la grève pour mettre en place une cellule d'urgence en Guadeloupe, les salariés d'Orange sont toujours en grève depuis le 12 octobre 2023.

    Grève à Orange : les grévistes veulent « stopper la maltraitance »
Un huissier est passé dans la matinée (23 octobre) pour constater l’entrave.

Ce lundi (23 octobre), les négociations n'ont toujours pas repris, laissant un climat tendu au sein de l'entreprise. Une trentaine de salariés étaient mobilisés dès ce matin sur 3 sites différents : celui de Desclieux, un site technique qui regroupe toutes les lignes téléphoniques, et aux locaux de Direction Technique Antilles Guyane au Lamentin, sur les sites d'Orange à Grand Case et Mangot Vulcin.

« Stopper la maltraitance »

Si les grévistes affirment qu’ils n’ont pas entravé l’accès des sites et qu’il y a avait déjà des barrières et des pneus quand ils sont arrivés, ils réclament de meilleures conditions de travail et dénoncent des abus. Gisèle Hilderal, représentante syndicale CGTM chez Orange :

Nos revendications, c'est de stopper la maltraitance au niveau de l'unité technique sur les points détaillés qui peuvent être générateur de maltraitance. Nous nous mobilisons aussi bien pour que les salariés aient des conditions de travail correctes, mais aussi pour qu'Orange puisse rendre une qualité de service aux clients, comme elle dit, vouloir le faire.

Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM (Confédération Générale du Travail de la Martinique) s'est rendu sur les piquets de grève pour prendre la température et soutenir le mouvement. Il remarque le mal être des salariés :

Il y a de véritables problèmes parce qu'on est dans le cadre d'une entreprise capitaliste qui ne réfléchit que par l'argent, la rentabilité. Et les hommes, l'humain, pour eux, ça compte très peu

Négociations à l'arrêt

grève orange

Justement, le déclencheur de cette grève a été le cas d'un salarié en période d'essai qui a été licencié. Ce dernier avait signalé aux syndicats des difficultés dans son travail et du harcèlement.

Selon certains grévistes, « Il était pris entre deux feux » c'est-à-dire entre deux responsables RH. Face à cette impasse, Gisèle Hilderal, représentante syndicale CGTM chez Orange dénonce la rupture du dialogue social entre les parties : 

Nous avons envoyé un préavis de grève qui prenait effet le vendredi 13 et l'entreprise nous a invités pour la première fois à négocier lundi 16. Elle a laissé passer trois jours avant de nous inviter à négocier et, aujourd'hui, elle trouve des prétextes, légitimes ou pas, pour ne pas être à la table des négociations

Si Orange s'est engagée suivre le salarié licencié pendant 12 mois afin de lui permettre de trouver un emploi, le malaise entre patrons et salariés persiste. Les grévistes assurent que leurs revendications ne sont pas encore entendues.

Jusqu'ici, la direction, sollicitée depuis le semaine dernière, n'a pas souhaité s'exprimer.

 

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