Grève générale : un patron et un politique réagissent

Par 03/07/2017 - 13:36 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:44

Emmanuel de Reynal, président de l'association Contact Entreprises, et Yan Monplaisir, 1er vice président de l'Assemblée de Martinique et chef d'entreprise, ont réagi ce lundi (3 juillet 2017) à la stratégie de blocage menée par la CSTM. De son côté le syndicat devrait être reçu cet après-midi en préfecture.

    Grève générale : un patron et un politique réagissent

Depuis ce matin, le mouvement social mené par la CSTM perturbe l'activité économique de la Martinique. Depuis tôt ce lundi matin, les manifestants bloquent l'accès des zones commerciales et industrielles de la Lézarde, de Rivière-Roche, de Californie, et de Marvel Acajou.

Une stratégie du blocage qui suscite des réactions chez le patronat et les politiques. "Bloquer des zones ça ne correspond pas du tout à la pratique du droit de grève. À l'heure où nous sommes si en panne du côté économique, à l'heure où notre attractivité est si mal en point, je crois que ce type de comportement ne vient qu'affaiblir notre économie déjà bien fragilisée. je m'insurge contre ce type de comportement qui ne correspond pas à une bonne pratique du droit syndical. Est-ce que monsieur Cambusy a attaqué une discussion avec le patronat sur ce sujet là ? Je n'ai pas connaissance de ce type d'échange. Le sujet qui est mis sur la table n'est pas encore connu. On ne connait même pas la teneur de ce projet de loi", dit Emmanuel De Reynal, président de Contact Entreprises.

 Yan Monplaisir président de la commission du développement économique, du tourisme, 1er vice président à la CTM et chef d'entreprise a lui aussi réagit. "Je trouve que c'est complètement insensé, irresponsable, voire illusoire d'engager ce mouvement. Parce que nous avons une économie qui est fragile. Ce n'est pas parce qu'on bloque les gens et qu'on les empêche d'aller travailler qu'ils adhèrent à vos idées. Le motif principal c'est le rejet de la loi Macron. Ils veulent établir un rapport de force avec le gouvernement qui n'a pas encore engagé de discussion. si c'est autre chose, il faut qu'ils disent que c'est autre chose. Les centrales syndicales cherchent simplement à exister. Mais si c'est pour simplement créer un climat social pour ensuite chercher les raisons, cela relève de l'irresponsabilité", pense Yan Monplaisir.

À la mi-journée, bien loin de ces considérations, les grévistes étaient toujours mobilisés à l'entrée des zones où ils ont reçu la visite d'une caravane composée de militants de la CSTM et de la CDMT. Une délégation sera reçue en préfecture ce lundi après-midi à 15 heures.