Journée de mobilisation chez les médecins libéraux

Par 14/02/2023 - 18:51

L'URML a affiché son soutien à la mobilisation nationale des médecins libéraux.

    Journée de mobilisation chez les médecins libéraux

Dans l’hexagone, ils ont fermé leur cabinet et manifesté à Paris pour réclamer des hausses de tarifs et bloquer la réforme qui facilite l’accès au métier à d’autres soignants.

Quelques milliers de praticiens se sont rassemblés devant le ministère de la santé ce mardi. Avant de défiler jusqu'au Sénat. Les médecins réclament notamment une revalorisation du prix de la consultation à 30 euros minimum.

Chez nous, la mobilisation n'a pas eu cette envergure. L’Union régionale des médecins libéraux (URML) soutient tout de même la grève nationale. C’est aussi l’occasion de mettre en avant les difficultés, notamment d’ordre financier, qui pèsent sur le quotidien des praticiens.

"Je suis jeune médecin généraliste, nouvellement installée, et ce que j'ai découvert c'est que je suis une cheffe d'entreprise qui a des charges (local, secrétaire)", explique Jessica Anne Marie-Sainte.

"Je suis libérale mais je suis conventionnée. Ce qui veut dire que je ne peux pas fixer mes tarifs, je n'ai pas de marges de manoeuvre. Ce qui fait qu'avec l'inflation comme tout le monde nous sommes touchés par la crise", souligne la professionnelle de santé.

"On entend souvent que les médecins sont des nantis ou ont un train de vie disproportionné. Ce dont on se rend compte c'est qu'il y en a beaucoup qui galèrent, qui sont à découvert ou proche du burn out", confie Jessica Anne Marie-Sainte.

Plus globalement, les syndicats accusent le texte de "mettre en danger la santé" de la population "en contournant la fonction de coordination du médecin traitant".

Ces arguments sont battus en brèche par le gouvernement. "L'objectif n'est en aucun cas de mettre de côté le médecin généraliste", a affirmé la ministre déléguée aux profession de santé, Agnès Firmin Le Bodo, venue défendre le texte devant les sénateurs. Au contraire, cette réforme vise à "donner plus de temps de soin" aux médecins, a affirmé le ministre de la Santé François Braun sur franceinfo, disant "comprendre l'inquiétude des médecins, pas leur hostilité".

La proposition de loi est aussi soutenue par les infirmiers, dont 50 syndicats et associations ont dénoncé mardi "une opposition systématique des médecins à toute évolution des (autres) professions de santé". L'Association des maires de France s'est aussi dite "favorable" au texte, de même que la fédération des associations de patients, France Assos Santé.

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