Les agents de sécurité du SERMAC exercent un droit de retrait
À l’approche du festival de Fort-de-France, une quarantaine d’agents de sécurité du SERMAC ont entamé un droit de retrait ce lundi 3 juillet afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
Cela fait un mois que ces agents interpellent la municipalité sur leurs conditions de travail détériorées, générant un problème d’insécurité non seulement pour eux, mais aussi pour le grand public qu’ils s’apprêtent à accueillir en nombre dans les prochaines semaines.
« Un danger imminent »
Problème de stationnement, barrière non fonctionnelle, intrusion de SDF, manque d’éclairage, manque de caméras de surveillance, les problématiques sont nombreuses parmi les revendications de ce personnel.
À la suite d’un courrier au maire de la ville déclarant un « danger imminent », ils ont ainsi fait valoir leur droit de retrait. Daniel Gromat, secrétaire général du syndicat CGTM SOEM :
Le parc Floral fait deux hectares. On a un agent de sécurité pour deux hectares. On a des portes qui ne fonctionnent pas. Quand il y a des spectacles dans le parc Floral, les spectateurs se garent des deux côtés de la rue, les bus ne peuvent pas passer. À plusieurs reprises, des jeunes en sont venus aux mains, ils ont même brisé les vitres des bus. À chaque fois qu'il y a des spectacles, les agents ont peur parce qu'ils sont témoins de différentes exactions sur la voie publique.
Selon Daniel Gromat, ce droit de retrait est donc un moyen de dire au maire de la ville « Stop, on en a marre, faites quelque chose pour vous sécuriser le parc Aimé Césaire. (…) On ne peut pas continuer comme cela. Il faut un geste fort pour sécuriser les agents, mais aussi la population (…) Il y a de réels dangers et il faut faire attention.
Ce matin certains élus ont fait le déplacement afin de faire un état des lieux de la situation.
« De très bonnes raisons »
Dans notre édition de 13H, Lydie Bétis, directrice du Sermac a été interrogée à propos de ce droit de retrait. Elle estime que si les agents font grève :
C'est qu'ils ont sans doute de très bonnes raisons. Ce sont des agents très impliqués, à la fois le syndicat et les grévistes. Ils sont très au fait de la culture et je suis persuadée qu'ils trouveront un très bon accord avec le maire de Fort-de-France pour ne pas bloquer le festival.
Le 51e festival culturel de Fort-de-France doit se tenir du 3 au 30 juillet.
