Maria : des employeurs veulent rattraper les heures de travail perdues à cause du confinement

Par 05/10/2017 - 07:58 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:22

Le confinement décrété par la préfecture lors du passage de l'ouragan Maria à proximité de la Martinique du 18 au 19 septembre 2017 provoque des tensions sociales dans certaines entreprises. Des employeurs veulent récupérer ces heures de travail perdues. Les syndicats alertent sur des manquements dans les procédures.

    Maria : des employeurs veulent rattraper les heures de travail perdues à cause du confinement

Suite au passage de Maria, certains employeurs ont imposé à leurs salariés de rattraper le temps de travail perdu, suite aux mesures de confinement imposées par le préfet. "Au surlendemain des intempéries, les employeurs ont fait sortir des notes de services dans lesquelles ils imposent aux salariés la formule de récupération des heures non travaillées. Soit en leur disant de prendre sur leurs congés, de faire des heures supplémentaires ou de prendre sur leur RTT. Cela ne devrait pas se passer comme ça. La récupération des heures perdues doit être organisée de manière collective", avertit, Louis Maugée , membre de la direction de la CGTM.

L’article L 31-21-50 du code du travail réglemente ces cas de figure exceptionnels. Effectivement l’employeur peut demander aux salariés de récupérer ce temps de travail mais le choix et la mise en place de ces heures supplémentaires doivent impérativement être décidés avec les représentants du personnel dans l’entreprise. "C'est un cas de figure qui est envisagé par le code du travail. On est clairement dans ce cas de figure. Certains employeurs nous informé du recours à cette procédure. L'employeur doit informer l'inspection du travail et informer les représentants du personnel", explique Olivier Leclerc de la DIECCTE.

Dans le secteur de la banane, la CGTM réclame, pour les ouvriers agricoles, des mesures spécifiques à leur secteur d’activité. Effectivement, dans le BTP, un accord a été signé, le syndicat souhaite la même chose pour le monde agricole. "Nous avons déjà un salaire qui est très bas. À chaque fois qu'il y a des intempéries, nous les ouvriers agricoles nous subissons. Ils indemnisent les planteurs de bananes. La période cyclonique dure de juin à décembre. À cause des intempéries les patrons ne nous ont pas payé. Nous en avons marre. Il faut que nous nous asseyons autour d'une table pour régler cela définitivement", a prévenu Marie-Hélène Surelli, ouvrier agricole, secrétaire générale CGTM ouvrier agricole