Mobilisation des salariés du Moulin face à une procédure de licenciement controversée
Ce mercredi 15 novembre, une mobilisation secoue l’entreprise du Moulin, entreprise spécialisée dans la production de farine. Les salariés ont décidé d'arrêter le travail pour dénoncer une procédure de licenciement visant neuf employés. Après une rencontre avec la direction ils reprendront finalement le travail ce jeudi 16 novembre.
Les travailleurs du Moulin sont mécontents et ont arrêté le travail aujourd’hui en raison d’un plan de licenciement contesté. Ils considèrent ce plan de licenciement comme un scandale, d'autant plus que l'entreprise est confrontée à une pénurie de main-d'œuvre.
Aucune concertation
La controverse entourant ces licenciements prend sa source un mois après l'annonce du plan par la direction de l'entreprise. Les représentants syndicaux se sont d'abord heurtés à un refus catégorique de la part de la direction, qui persistait à ne pas permettre la défense des postes concernés par les syndicats. Géorgie Panor, technicienne de laboratoire au Moulin, exprime son inquiétude face à cette situation :
On ne comprend pas. On aimerait savoir pourquoi et surtout pourquoi neuf licenciements ? Quelle est la masse salariale ? Où ça va mener ? Surtout que l'entreprise n'est pas actuellement vraiment structurée. À la suite de ces licenciements, comment on s'organise ? Ils parlent de réorganisation, de restructuration, mais on ne comprend pas.
Une inquiétude avec en ligne de mire, l'après :
Si cette année, ils nous parlent de neuf licenciements, on ne sait pas l'année prochaine, ce qui nous attend. C'est plus dans cet objectif-là. Nous sommes totalement dans le flou et surtout que ça aurait pu être autrement.
En effet les salariés regrettaient un manque d’échange avec la direction : « On aurait pu en discuter en amont et vraiment s'asseoir et réfléchir ensemble pour pouvoir trouver une solution qui est pour nous comme une entreprise familiale ».
Le plan de licenciement arrêté
Finalement, suite à la réunion entre les salariés et la direction, le plan de licenciement prévu est arrêté en l'état. Les deux parties ont prévu une série de négociations sur l'organigramme et le fonctionnement de l'entreprise. Une date butoir a été fixée au 15 décembre pour trouver un accord. Le travail reprend demain matin.
