Préavis de grève à l'usine d'incinération :"Le personnel est souvent en souffrance"

Par 29/06/2015 - 13:30 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:34

Des perturbations sont attendues dès ce lundi matin, à l'usine d'incinération de Fort-de-France ! Le préavis de grève illimitée de la CGTM-MDV prend effet aujourd'hui à Dillon.

    Préavis de grève à l'usine d'incinération :"Le personnel est souvent en souffrance"
L'usine d'incinération traite en moyenne 300 tonnes de déchets chaque jour avec un effectif de moins de 30 salariés, ces derniers ont déposé des droits de retraits depuis près d'un mois. Le mouvement de protestation devrait - selon le syndicat - regrouper les deux tiers des salariés.

"Le personnel est souvent en souffrance concernant le surplus d'ordures que l'on reçoit"

Aujourd'hui ils vont durcir le mouvement et perturber l'ensemble de l'activité de l'usine. Ils souhaitent reprendre la table des négociations rapidement avec l'administration de l'usine, la CACEM, la SMDTVD et la Direction du travail.

Pourquoi ce mouvement de protestation ? En clair le désaccord porte de façon générale sur les conditions de travail, les salaires, les acquis syndicaux et la sécurité. Pour rappel les salariés ont un surplus de tonnage dans le traitement des déchets suite aux derniers incendies de la décharge de l'Anse Céron. "Nous avons de très gros problèmes, le personnel est souvent en souffrance concernant le surplus d'ordures que l'on reçoit" explique Max Briand le délégué syndical de la CGTM-MDV. De plus les salariés demandent une augmentation d'au moins 3% pour l'ensemble du personnel ainsi qu'une prime exceptionnelle de 2000€. Ils dénoncent également la suppression totale des heures des délégués du personnel.

Les négociations de la semaine dernière entre la CGTM de la Martiniquaise de Valorisation et la direction ont tourné court. Samedi dernier le syndicat a quitté la réunion de travail devant le refus de négocier de la direction. "Nous n'avons toujours pas de réponses concrètes. Nous sommes actuellement en droit de retrait" a indiqué Max Briand.

Les conséquences sur le ramassage des ordures ménagers est prévisible si la grève se prolonge.

Audrey Ollon et Peggy Saint-Ville