Situation toujours tendue au Port de Fort-de-France

Par 13/11/2014 - 07:58 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:43

{{Les dockers affiliés au Syndicat des Travailleurs du Port de Fort-de-France sont en conflit avec leurs employeurs(notamment les sociétés de manutention) depuis le 2 octobre 2014. }} Pour rappel les dockers réclament le versement d’une prime en fin d’année qui a été supprimée voilà 4 ans déjà.

    Situation toujours tendue au Port de Fort-de-France
{{Les dockers affiliés au Syndicat des Travailleurs du Port de Fort-de-France sont en conflit avec leurs employeurs(notamment les sociétés de manutention) depuis le 2 octobre 2014. }} Pour rappel les dockers réclament le versement d’une prime en fin d’année qui a été supprimée voilà 4 ans déjà. Depuis le début du conflit, trois navires-rouliers transportant des véhicules n’ont pu décharger leur chargement à l’hydrobase. {{{Peu d'avancées dans les négociations }}} Du côté négociations, il n’y a pas vraiment eu d’avancées. Lundi, grévistes et patrons ont été reçu séparément par le président du conseil régional. Mais depuis il n'y a pas d'avancées. Pour l'heure, ce conflit inquiète les sociétés de transport de véhicules. Un navire roulier de la société Hoegh Autoliners France doit faire escale ce samedi 15 novembre en Martinique. On ignore pour l’instant s’il pourra décharger. Mercredi, Luc Massaux, le président d’Hoegh Autoliners France le leader mondial de service de transport de véhicule, a lancé un ultimatum : si aucun accord n’est signé dans ce conflit aujourd'hui jeudi 13 novembre, le prochain navire de la société transportant des voitures qui doit partir la semaine prochaine du Havre, annulera tout simplement son escale en Martinique. Pour Jean-Michel Jean-Baptiste, secrétaire général du Syndicat des travailleurs du port de Fort-de-France, c’est aux patrons de rassurer les sociétés de transports de véhicules. {{{"Nous avons la volonté de régler au plus vite ce problème"}}} De plus il affirme vouloir retourner au plus vite à la table des négociations.Il nous explique ci-après : {{{Une situation compliquée pour Hoegh Autoliners }}} Pour bien comprendre à quel point la situation est compliquée pour cette société, il faut d’abord savoir qu’{{Hoegh Autoliners}}, ce géant du transport de véhicules par navires rouliers fait escale aux Antilles depuis 18 ans déjà. Aussi, tous les 15 jours environ, l’un de ses navires accoste chez nous. Au total, cela représente environ une vingtaine d’escales par an en Martinique. Ce samedi 15 novembre le {{Béjin}}, est attendu à Fort-de-France. Mais on ignore si ce navire qui transporte 778 voitures pourra être déchargé. Seuls les véhicules légers ont été embarqués mardi dernier. Les pick-up et les véhicules lourds sont restés au Havre. Face au mouvement de grève des dockers Luc Massaux, le président d’{{Hoegh Autoliners France}}, a dû prendre des mesures. Le 23 octobre dernier, l’un des navires de la flotte, le Singapour n’avait pu décharger ses véhicules à Fort-de-France en raison du mouvement. Le bateau qui transportait 826 véhicules avait alors dû repartir vers la Guadeloupe où les voitures sont toujours en attente.C'est pour cela que Luc Massaux a lancé un ultimatum aux différents acteurs du conflit. {{{Un conflit qui coûte cher }}} Ce conflit à l’hydrobase de Fort-de-France a des impacts pour la compagnie maritime. Des répercussions logistiques en premier lieu, mais cela entraîne aussi un surcoût : 30 à 50 000 dollars par bateau qui serait répercuté en partie sur le réceptionnaire. Pour rappel la société {{Hoegh Autoliners France }} avait déjà dû faire face à un conflit du même genre à l’hydrobase en 2013, et pour son président, le port de Fort-de-France reste le plus problématique de toute la rotation de sa flotte.