Bientôt une pastille de couleur sur les aliments ?

Par 02/09/2015 - 20:45 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:32

Fin août, le Haut Conseil de la Santé Publique a approuvé l'étiquetage coloré des aliments. Sur un panel composé de 5 couleurs, une serait attribuée en fonction de la quantité de sucre et de gras présents dans les aliments. Prévue dans le projet de loi de Santé Publique, cette mesure demeure facultative. En Martinique, les industriels et les distributeurs sont visiblement réfractaires à ce système, ils préfèrent un code couleur qui indiquerait à quelle fréquence il est conseillé de consommer les produits.

    Bientôt une pastille de couleur sur les aliments ?
L’Association Martiniquaise pour la Promotion de l’Industrie est totalement opposée au projet de loi concernant un éventuel code couleur sur les aliments. Pour Hervé Toussay son président, cette loi n'avantage personne, bien au contraire. "Nous pensons que c'est une contrainte supplémentaire qui nous tombe dessus" a t-il indiqué.

Si les industriels rejettent la proposition du Haut Conseil de Santé Publique les consommateurs eux sont enthousiastes. "C'est une bonne idée oui!" se réjouit un monsieur. Un peu plus loin une femme relève le caractère pratique de l'idée "plus on a d'informations sur ce qu'on consomme mieux c'est"; du côté des artisans la nouvelle est accueillie en demi-teinte. Pour Jimmy Lauzea - le patron de la chocolaterie du même nom - cette mesure ne sert à rien, notamment dans son domaine. "Quand je vais dans une chocolaterie je ne m'occupe pas de la valeur nutritionnelle des aliments, ce qui m'intéresse c'est le goût. La valeur nutritionelle je la regarde quand je vais acheter des yaourts, du jus du snacking... pas quand je vais me faire plaisir !", indique t- avant d'expliquer que "pour l'instant beaucoup d'artisans n'ont pas accueilli ce projet favorablement"

Dans un souci de clarté et de simplicité 5 couleurs, du vert au rouge en passant par le jaune, seront inscrites sur les emballages afin de renseigner le consommateur sur la qualité nutritionnelle du produit.

Audrey Ollon et Xavier Chevalier